Face aux conflits, provocations et autres turbulences que connaît le monde actuellement, la défense du territoire demeure un souci majeur pour les pays. De ce fait, les forces de défense se doivent d’être vigilantes quant à faire échouer toute tentative de violation du territoire, d’agression ou autre.
Dans ce sillage, les forces navales algériennes, qui constituent une composante essentielle du corps de bataille de l’ANP, veillent scrupuleusement à l’exécution des missions qui leur sont confiées. Elles assurent ainsi une préparation optimale, en faisant preuve de détermination, leur permettant de devenir ainsi un acteur clé face aux diverses menaces qui caractérisent l’espace maritime du pays, rapporte le dernier numéro de la revue El Djeich.
Sachant la position géostratégique de premier plan de notre pays dans le bassin occidental de la Méditerranée, nécessitant un véritable arsenal, voire un réel bouclier, la publication d’« El Djeich » a développé dans ce sens un dossier volumineux intitulé : « Nos forces navales, bouclier inébranlable de notre souveraineté maritime », selon la même source.
Ainsi, dans le cadre des missions qui leur sont assignées, les forces navales assurent la défense et la protection de notre espace maritime, et ce en sécurisant les approches maritimes, en protégeant les intérêts nationaux en mer, à travers la surveillance et la sécurisation des voies de navigation et la lutte contre les activités illicites, telles que la contrebande et la piraterie. Les mêmes forces participent également aux opérations de recherche et de sauvetage.
Pour cela se tiennent derrière chaque unité navale de pointe des hommes et des femmes parmi les meilleurs enfants de l’Algérie, ayant suivi un processus de formation rigoureux, pour être au diapason des dernières avancées technologiques, voire relever les nouveaux défis et réduire la dépendance à l’étranger en matière de maintenance et de soutien technique.
Le renforcement du système de formation spécialisée dans le domaine maritime et les sciences y afférentes, par la création de nouvelles structures, à l’instar du Centre d’instruction de sécurité des navires, récemment inauguré à l’École supérieure navale, est une mission à laquelle veille également le Haut Commandement de l’Armée nationale populaire.
Lequel centre offre au personnel une formation appliquée spécifique à la spécialité mentionnée, ajoute la revue. Ne s’arrêtant pas là, le dossier traité met en relief l’École des sous-officiers des forces navales Chahid Amar-Berdji, de la deuxième Région militaire. D’autant plus que cet établissement constitue une véritable porte d’accès vers une professionnalisation concrète. Cette dernière s’exprime en mer, à travers la formation d’une élite de sous-officiers maîtrisant les arts de la guerre navale, investis de la mission de protéger notre patrie.
Faisant part de l’évolution de l’école, la revue « El Djeich » précise à ce propos que depuis son lancement avec seulement deux spécialités, elle a connu une évolution notable et s’impose avec quinze spécialités techniques et pratiques à son actif désormais comme un passage incontournable vers la qualification et le professionnalisme.
Compte tenu de son importance, la préparation au combat occupe une place centrale dans le système d’action des forces navales. En tant que pilier fondamental, elle garantit une disponibilité opérationnelle permanente, grâce à des exercices tactiques et des tirs navals à munitions réelles, effectués tout au long de l’année de préparation au combat.
L’ANP a renforcé la flotte par des sous-marins modernes, assure la revue. Dans le cadre de la contribution à l’accroissement des capacités de dissuasion et de sécurité dans les profondeurs de la Méditerranée, l’ANP a renforcé la flotte par des sous-marins modernes, assure la revue. La disponibilité opérationnelle de ces moyens de combat sophistiqués n’est pas en reste, puisque l’École d’application des sous-mariniers de la 2ᵉ RM veille à former et à qualifier le personnel appelé à accomplir des missions spéciales.
Une attention toute particulière est accordée par les forces navales d’autre part au développement des capacités industrielles nationales, de par la localisation des compétences, le transfert des technologies et l’établissement de partenariats stratégiques entre chantiers navals nationaux et entreprises internationales pionnières dans ce domaine.
D’ailleurs notre flotte a été renforcée par des équipements et matériels de pointe, et une nouvelle génération de navires de surface dotés de moyens et capacités de combat avancés.
Car l’Armée nationale populaire ne protège pas uniquement des frontières maritimes, mais elle sécurise, souligne la revue, un espace souverain contre toute menace émergente et changeante. L’Algérie demeure parmi les pays disposant d’une façade maritime étendue, rendant la sécurisation de ses eaux, jusqu’à 12 milles nautiques, une mission de première importance qui s’étend à la zone contiguë, à la zone économique exclusive et aux eaux internationales.
D’où la distinction, dans ce contexte, des navires de surface comme le cœur battant de la flotte navale algérienne, grâce à leurs capacités opérationnelles avancées.
Instrument efficace pour imposer la grandeur et la puissance de l’État, les navires de surface constituent le fer de lance dans la bataille pour la souveraineté maritime nationale, et ancrent sa présence et affirment sa pleine souveraineté sur notre espace maritime, tout en protégeant les intérêts nationaux en haute mer, en surface comme dans les profondeurs.
Pour cela, la revue précise les composantes du dispositif des navires de surface de nos forces navales, disposant de diverses unités : frégates, corvettes polyvalentes, patrouilleurs de haute mer, unités de soutien logistique, les navires d’escorte et de protection, ainsi que des dragueurs de mines.
Enfin, le Commandement des forces navales a pris de nombreuses mesures et entrepris, depuis quelque temps, la création d’unités d’élite de la marine, hautement qualifiées tant en ressources humaines qu’en équipements, précise le dossier, et ce afin de faire face à l’émergence de menaces non conventionnelles liées à la mer et à ses domaines.
Ces unités de fusiliers marins sont capables d’opérer dans quatre milieux : marin, terrestre, aérien et sous-marin. En dehors des missions exclusives de combat visant la défense de la souveraineté nationale, les forces navales algériennes assurent à travers le Service national des Garde-côtes des missions de service public en mer.
Elles garantissent aussi la sécurité et la sûreté maritimes, telles que la prise en charge des opérations de recherches, de sauvetage et de secours en mer. À titre d’exemple, la revue fait part de 219 opérations de sauvetage effectuées entre août 2024 et août 2025, ayant permis de secourir pas moins de 1026 personnes en mer.