À Doha, les ministres des Affaires étrangères des pays arabes et musulmans se sont réunis à huis clos pour élaborer une position commune face à l’agression sioniste. En prélude au sommet extraordinaire prévu aujourd’hui, cette rencontre intervient dans un climat d’escalade régionale et de pressions internationales.
Les ministres des Affaires étrangères des pays arabes et musulmans ont entamé hier une réunion à huis clos à Doha, la capitale du Qatar, pour discuter d’un projet de déclaration commune sur l’agression israélienne.
L’objectif est de définir une position commune reflétant la solidarité arabe et musulmane, et de convenir de mesures pratiques sur les plans diplomatique et politique.
Cette réunion préparatoire précède le sommet extraordinaire de Doha qui se tiendra aujourd’hui, dans un contexte de condamnations internationales croissantes et d’appels à intensifier les actions collectives pour dissuader Israël et mettre fin à ses violations continues.
Des journaux égyptiens ont révélé que le président Abdel Fattah Al-Sissi participera au sommet, dans le cadre d’une initiative qui confirme l’intérêt du Caire pour l’unification des positions arabes et musulmanes, et pour la recherche de décisions « à la hauteur de l’agression », qui redonnent toute sa place à l’action arabe commune, qui, il faut le dire, a été très timide, sinon inexistante.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé que le ministre Badr Abdelatty avait pris contact avec ses homologues saoudiens, turcs et pakistanais afin de coordonner une position commune.
Selon les informations rapportées par de nombreux médias arabes, le sommet devrait examiner plusieurs pistes, notamment : – une condamnation claire de l’attaque israélienne contre le Qatar, qualifiée de précédent dangereux portant atteinte à la souveraineté des États ;
– le lancement d’une action diplomatique coordonnée au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et des organisations internationales ;
– des mesures économiques et médiatiques visant à augmenter la pression sur Israël, tout en soulignant l’unité des rangs arabes et musulmans.
Comme on le voit, il n’y a aucune proposition de rupture des relations avec Israël ou de fermeture de l’espace aérien aux avions israéliens, autant dire que c’est une réunion qui ressemblera à coup sûr aux précédentes.
Si certains analystes estiment que cette nouvelle réunion est d’aucune utilité, car elle va déboucher sur les mêmes conclusions, à savoir de vaines condamnations sans qu’aucune mesure concrète ne soit prise, d’autres estiment toutefois que ce sommet représente un test sérieux de la capacité du système arabe et musulman à passer de la simple condamnation à des actions concrètes, en particulier dans le contexte de l’escalade croissante dans la région et des menaces sécuritaires et politiques qui l’accompagnent.