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Alger

Palestine, les grandes décisions

Alger vient une fois de plus de démasquer le mythe du grand Israël, une notion creuse qui impose que l’expansionnisme injustifié de l’entité sioniste à coups de bombes et de destructions massives doit être combattu par la communauté internationale avec la plus grande fermeté.

C’est ce qu’a expliqué le chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf lors de son intervention lundi à New York lors de la conférence sur la solution à deux États issue d’un consensus international authentique.

Pour l’Algérie donc, ce consensus est le garant fondamental ouvrant la voie à un règlement rapide et permanent, juste et définitif de la question palestinienne. La reconnaissance, durant cette 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, de l’État de Palestine par dix autres pays (ils sont 158 actuellement), dont la France et la Grande-Bretagne, deux membres permanents du Conseil de sécurité, est une éclatante victoire de tous ceux qui luttent, et pas seulement les Palestiniens, sous toutes leurs couleurs politiques et tendances militantes, contre les tenants du mythe du Grand Israël.

L’Algérie, par la voie de son ministre des Affaires étrangères, a montré que cette notion héritée de la doctrine sioniste, qui n’a pas tellement de différence avec le nazisme, est le signe évident d’une déchéance internationale de la notion, réelle celle-là, des droits de l’homme, c’est-à-dire des droits des Palestiniens à vivre en paix et en sécurité sur leur terre, spoliée par des accords conçus et conclus sur leur dos au lendemain de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Dès lors, la reconnaissance de l’État de Palestine par la communauté internationale, au moment même où le peuple de Ghaza subit les pires avanies d’un régime sioniste aux abois, facilite la voie vers la formation d’une solution viable de deux États, politiquement soutenue et encouragée.

 »Ce consensus international représente le garant fondamental d’un règlement juste, permanent et définitif du conflit israélo-palestinien, de même qu’il constitue un rempart solide contre les politiques expansionnistes d’Israël sous le couvert du mythe du Grand Israël. »

Cette affirmation du chef de la diplomatie algérienne montre quant à elle la voie vers la mise en place par la communauté internationale de cette solution à la question palestinienne dans la dignité, même si l’entité sioniste a assez de capacités de nuisances pour saborder, comme il en a l’habitude, ce processus ambitieux.

C’est ce qui a fait dire au ministre algérien que ce consensus international reste  »la réponse la plus éloquente aux illusions de l’occupation israélienne et à sa prétention de détenir, seule, le pouvoir de s’opposer à l’établissement d’un État palestinien sur la terre de Palestine ».

Pour l’Algérie, ‘’le moment est venu d’engager une action concrète pour matérialiser et imposer ce consensus à plusieurs niveaux », dont celui, important, d’élargir la base de ‘’la reconnaissance internationale officielle de l’État de Palestine en tant que réalité irréversible ».

La reconnaissance de l’État de Palestine par 158 des 193 pays membres des Nations Unies est en soi un pas de plus vers l’établissement de la solution à deux États, mais ce n’est pas une finalité car du chemin reste encore à faire pour parvenir vraiment à cet objectif soutenu et défendu par l’Algérie et la communauté internationale, au contraire de certains États réfractaires, voire opposés, à toute idée qu’Israël soit menacée dans ses fallacieux fondements politiques et idéologiques qui donnent la possibilité de la formation d’un État en Palestine, celui de l’Autorité palestinienne, c’est-à-dire une terre et une entité politique viables pour le peuple de Palestine.

Tant que les États-Unis ne font aucun geste vers cette sortie de crise, et soutiennent les idées expansionnistes des sionistes, la solution à deux États restera semée d’embûches, bloquée. Jusqu’à quand ?

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L'express quotidien du 02/10//2025

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