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Ghaza : vers la fin de la guerre ?

Hier, les perspectives semblaient favorables à une fin rapide de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, qui a fait, depuis le 7 octobre 2023, 67 074 morts et 169 430 blessés.

Les positions sont optimistes quant à l’application du plan de paix proposé par le président américain Donald Trump et accepté par le Hamas, sous certaines conditions.

Si beaucoup espèrent la fin de l’agression sioniste contre la population de Ghaza, d’autres restent sceptiques, tant la paix semble à portée de main que la poursuite du génocide sioniste contre une population palestinienne sans armes, affamée et sans recours face à la machine de guerre déployée sur un petit territoire  par l’armée d’occupation.

Vendredi dernier, le mouvement de résistance palestinien Hamas a déclaré qu’il était prêt à négocier immédiatement en vue de la libération des otages et de la remise des corps de ceux qui sont morts, « conformément à la formule d’échange contenue dans la proposition de Trump, et dès que les conditions sur le terrain pour l’échange seront remplies », indique le mouvement palestinien dans un communiqué de presse.

« Les déclarations du président Donald Trump sur l’arrêt immédiat des bombardements israéliens dans la bande de Ghaza sont encourageantes, et le Hamas est prêt à entamer immédiatement des négociations pour réaliser un échange de prisonniers, mettre fin à la guerre et assurer le retrait de [l’armée israélienne] de la bande de Ghaza », a déclaré un porte-parole du Hamas, Taher al-Nounou.

Cependant, le Hamas a également clairement indiqué qu’il restait encore beaucoup de points à négocier et qu’il ne pouvait pas se prononcer sur une dizaine de points, fragilisant l’horizon d’une paix proche. « Le diable se cache (comme toujours) dans les détails », prévient le journal britannique The Independent, revenant sur la proposition de paix en 20 points du président américain.

« Jusqu’à présent, ni Netanyahou ni le Hamas n’ont approuvé chaque point spécifique du plan », précise le journal britannique. Vendredi dernier, Donald Trump a indiqué que le Hamas était « prêt pour une paix durable », après que ce dernier a répondu à son plan de paix pour Ghaza, réclamant à son allié sioniste d’arrêter les bombardements.

Le plan de Trump prévoit notamment un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages détenus à Ghaza et le désarmement du mouvement Hamas. Néanmoins, dans sa déclaration de vendredi soir, le Hamas n’a pas précisé le calendrier pour la libération des otages ni ce qu’il entendait exactement par « conditions de terrain » à respecter.

Ces points seront discutés par une délégation de négociateurs américains conduite par l’émissaire du président Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et son gendre, Jared Kushner, dimanche au Caire, afin de finaliser les discussions sur les conditions de libération des otages à Ghaza, a annoncé la Maison Blanche. Mais, face au plan de paix de Trump, le Hamas n’a pas non plus précisé son intention de rendre les armes, comme prévu par l’accord présenté par Donald Trump.

Cette proposition a toujours été refusée par le groupe, jugée inacceptable, et il n’a pas mentionné son exil du territoire palestinien après la fin de la guerre, points clés du plan américain. Il a cependant souligné qu’il participerait aux discussions sur l’avenir du territoire palestinien. De son côté, l’entité sioniste s’est dite prête à se préparer à appliquer le plan de Trump. Selon des sources militaires sionistes, le plan Trump est entré dans des préparatifs concrets.

À 4 h 22, dans la nuit de vendredi 3 à samedi 4 octobre, à l’issue d’une réunion spéciale des plus hauts gradés de l’armée de l’entité sioniste, l’état-major de l’armée d’occupation a annoncé sur Telegram que des ordres avaient été donnés pour « accélérer les préparatifs en vue de la mise en œuvre de la première phase du plan Trump pour la libération des otages ».

Vendredi soir, le président américain, après l’annonce par le Hamas qu’il acceptait de libérer les 48 otages encore détenus et d’entrer en négociations par l’intermédiaire des médiateurs égyptiens, qataris et turcs, a exigé de l’entité sioniste qu’elle « doive immédiatement arrêter le bombardement de Ghaza, pour que l’on puisse sortir les otages rapidement et en sécurité ! C’est beaucoup trop dangereux actuellement pour le faire. Nous sommes déjà en discussion sur les détails à finaliser ».

À un peu plus de 48 heures de ce retournement de situation à Ghaza, et alors que l’armée sioniste a bloqué la flottille internationale Sumud d’aide humanitaire à l’enclave palestinienne et emprisonné des centaines de militants, toutes les options restent encore sur la table : autant un retour immédiat à la paix et la fin de l’agression sioniste, que la poursuite du génocide contre les Palestiniens.

Face à ces développements encourageants, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué la déclaration publiée par le Hamas concernant le plan de paix proposé par Donald Trump.

Selon son porte-parole, Stéphane Dujarric, M. Guterres s’est dit vendredi « encouragé » par l’annonce du Hamas, qui a transmis sa réponse aux médiateurs concernant le plan américain pour mettre fin aux agressions sionistes contre la bande de Ghaza.

Le chef de l’ONU a exhorté toutes les parties à « saisir cette occasion » pour mettre fin à la guerre génocidaire sioniste. De son côté, le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, a salué l’annonce du président Trump d’arrêter l’agression sioniste contre l’enclave de Ghaza, « en réponse aux déclarations positives du Hamas, que nous saluons pour libérer tous les otages et traiter positivement à ce stade, ce qui exige que chacun assume les plus hauts niveaux de responsabilité nationale ».

Mais tout n’est pas encore acquis : il reste des détails que les négociateurs des deux parties doivent régler. Les prochains jours seront décisifs pour déterminer si l’agression sioniste contre Ghaza prendra fin ou se poursuivra.

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L'express quotidien du 08/10//2025

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