Dans un contexte régional sous tension, marqué par les crises au Proche-Orient et au Sahel, Abdelmadjid Tebboune et Abdel Fattah Al-Sissi ont réaffirmé, hier, leur volonté de renforcer la concertation politique et la coopération économique entre l’Algérie et l’Égypte
Les deux présidents ont convenu de relancer le Comité mixte algéro-égyptien et de multiplier les échanges bilatéraux pour redonner souffle à une relation historique fondée sur la solidarité et la stabilité régionales.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est entretenu hier par téléphone avec son homologue égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, a annoncé la présidence de la République dans un communiqué. Les deux dirigeants ont échangé sur « la situation dans les voisinages des deux pays et ses répercussions sur les deux peuples frères », selon la même source.
Cette conversation intervient dans un contexte régional marqué par de fortes tensions, notamment au Proche-Orient et dans la région sahélo-saharienne, où Alger et Le Caire cherchent à préserver une ligne de stabilité et de dialogue.
Les deux présidents ont ainsi réaffirmé leur attachement à une concertation régulière sur les dossiers de sécurité et de coopération économique.
De même, ils ont salué « la profondeur historique » des relations algéro-égyptiennes, forgées, rappelle le communiqué, dans « le combat commun des deux peuples et des deux directions pour la cause arabe et islamique ».
Cette référence au passé anticolonial et au soutien mutuel entre Alger et Le Caire souligne la volonté des deux capitales de raviver une alliance politique ancienne, souvent invoquée mais rarement concrétisée ces dernières années.
Les présidents se sont accordés sur la tenue « dans les plus brefs délais » de la réunion du Comité mixte algéro-égyptien, structure chargée d’encadrer la coopération bilatérale dans les domaines économique, culturel et technique.
Ils ont également convenu de programmer des visites réciproques à haut niveau, afin de donner un nouvel élan à leurs relations. Ce rapprochement, déjà amorcé lors de précédents échanges diplomatiques, semble s’inscrire dans la stratégie algérienne de diversification de ses partenariats régionaux, alors que Le Caire, de son côté, cherche à consolider son influence en Afrique du Nord et au sein du monde arabe.
Enfin, le chef de l’État a félicité son homologue pour l’élection de l’Égypte à la présidence de l’UNESCO, saluant une « reconnaissance renouvelée » du rôle culturel et civilisationnel de l’Égypte.
Abdelmadjid Tebboune a exprimé sa confiance dans la capacité du Caire à « œuvrer au bénéfice de la communauté internationale » dans le cadre de ce mandat.