Lors d’une intervention par visioconférence devant les cadres de l’ANP, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé l’entrée de l’Algérie, dès 2026, dans une « phase de modernisation électronique complète ». Il a souligné que la puissance économique et la puissance militaire vont de pair, mettant en avant les progrès réalisés dans le cadre de l’édification de l’Algérie nouvelle.
En 2026, l’Algérie entrera dans une ‘’phase de modernisation électronique complète du pays’’, a annoncé jeudi dernier devant les cadres de l’ANP par visioconférence le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune. Sur le volet économique de son intervention, le président Tebboune a expliqué que « puissance économique et puissance militaire vont de pair ».
« L’État qui veut préserver sa souveraineté et l’indépendance de ses positions doit avoir une économie forte et une armée forte », a-t-il soutenu, relevant que ces efforts ont permis de « franchir des étapes considérables dans le processus d’édification de l’Algérie nouvelle et victorieuse ».
En abordant les réalisations économiques du pays, il a mis en avant les acquis qui font la fierté de l’Algérie à tous les niveaux et dans tous les domaines, saluant le « franc succès » de la 4ᵉ édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), accueillie récemment par l’Algérie.
« Un événement où s’est concrétisée la volonté sincère de l’Algérie de contribuer à une intégration économique forte du continent africain », a-t-il estimé.
En outre, le président Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé que « le climat favorable à l’investissement qui prévaut aujourd’hui en Algérie et l’afflux d’investisseurs nationaux et étrangers découlent de la stabilité sécuritaire assurée par l’Armée nationale populaire et les Forces de sécurité ».
Il a annoncé ainsi que « 17 000 projets d’investissement sont actuellement au niveau du guichet unique » de l’Agence nationale de promotion des investissements, qu’il a qualifié d' »ennemi juré de la corruption et de la bureaucratie », rappelant que l’économie algérienne fait l’objet des éloges des institutions financières et économiques internationales, notamment après la réalisation du taux de croissance le plus élevé du bassin méditerranéen.
Le chef de l’État fait en fait référence aux derniers rapports 2025 de la Banque mondiale et du FMI sur la situation économique encourageante de l’Algérie. Ces deux institutions financières internationales, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), ont tour à tour publié des rapports qui saluent les performances du pays et confirment la solidité de ses fondamentaux macroéconomiques.
Dans son rapport sur les Perspectives économiques pour la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (Menaap), la Banque mondiale a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour l’Algérie, tablant sur une hausse de son PIB à 3,8 % en 2025, soit 0,6 point de plus que ses estimations d’avril, et de 3,7 % en 2026, soit 0,5 point de plus que précédemment anticipé. Cette révision à la hausse s’explique par l’accélération de l’activité économique observée dès le premier trimestre 2025, avec une croissance de 4,5 % en glissement annuel.
De son côté, le FMI, autre institution de Bretton Woods, salue notamment la mise en œuvre progressive de 13 réformes structurelles parmi lesquelles la réglementation des marchés financiers étrangers, la création d’un cadre pour les banques numériques et les prestataires de services de paiement, ainsi que la publication de directives clés sur la transparence financière et la lutte contre le blanchiment.
« Malgré des pronostics défavorables, l’économie algérienne a progressé dans le classement de la Banque mondiale, devenant la troisième économie en Afrique », a ainsi expliqué le président Tebboune, qui a précisé que l’Algérie deviendra bientôt un pays producteur de phosphate avec une moyenne annuelle de 10 millions de tonnes.
Il a également rappelé son engagement à renforcer les capacités de l’industrie nationale et à porter à 13 % sa contribution au revenu national (PNB), soulignant que le développement touche aujourd’hui directement les citoyens, notamment les jeunes. Le président de la République a en outre réaffirmé sa volonté de promouvoir le rôle de la jeunesse dans la gestion des affaires publiques et sa contribution au développement de l’économie nationale, à travers l’encouragement de la création des start-up, avec pour objectif d’atteindre « 20 000 start-up ».
Sur l’avenir du pays à la lumière des projections selon lesquelles il devrait atteindre 50 millions d’habitants dans les trois prochaines années, le président de la République a insisté sur la nécessité de créer de nouvelles richesses, de conforter la stabilité nationale et de poursuivre les efforts visant à garantir la sécurité alimentaire, l’autosuffisance en produits de base, ainsi que l’accès au logement et à l’emploi.
Dans ce cadre, le président de la République a assuré que l’État ne renoncera pas à son caractère social, malgré les répercussions financières croissantes, et œuvrera à l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens par le biais de nouvelles augmentations dans les salaires et certaines allocations.
Enfin, le président Tebboune a affirmé la détermination de l’État à « poursuivre la lutte contre la corruption » et à « récupérer les biens détournés au temps de la +Issaba+ », faisant état de la récupération de près de « 30 milliards de dollars » de fonds et biens immobiliers détournés.