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Petkovic réussit son premier pari

L’Algérie sera bel et bien au rendez-vous de la Coupe du Monde 2026, prévue aux États-Unis, au Canada et au Mexique et ce 12 ans après son dernier Mondial disputé en 2014 au Brésil.

Une qualification méritée qui marque l’aboutissement du premier objectif fixé au sélectionneur national, Vladimir Petkovic, lors de sa nomination à la tête des Verts. Le technicien suisse, arrivé dans un contexte délicat après la désillusion de la CAN 2024 en Côte d’Ivoire qui avait mené au départ de Belmadi, a réussi à redonner confiance à un groupe meurtri, tout en instaurant une nouvelle dynamique de travail et de résultats.

Lors de son engagement officiel avec la Fédération algérienne de football (FAF), sous la présidence de Walid Sadi, le contrat de Vladimir Petkovic stipulait noir sur blanc un objectif prioritaire : qualifier l’Algérie à la Coupe du Monde 2026, en plus d’une participation honorable à la CAN 2025 du Maroc.
Ce défi majeur devait servir de base à une reconstruction durable du football national après l’échec cuisant des éliminatoires du Mondial 2022 et l’élimination précoce à la CAN 2024 en Côte d’Ivoire.

En parallèle, la FAF et Petkovic s’étaient entendus sur la nécessité de rénover la méthode de travail, d’accorder davantage de place aux jeunes talents issus du championnat local et des centres de formation européens, et de reconstituer une identité de jeu compétitive.
«Je veux bâtir une équipe disciplinée, cohérente et fière de porter le maillot national», avait alors déclaré le coach suisse lors de sa présentation officielle à Alger.

Un départ semé d’embûches

Les débuts de Petkovic à la tête des Verts n’ont pas été de tout repos. A son arrivée, il a hérité d’un groupe fragilisé moralement, marqué par les désillusions récentes et les doutes d’une partie du public. La transition n’a pas été simple : adaptation du staff, évaluation del’effectif, et surtout mise en place d’une nouvelle philosophie de jeu axée sur la discipline tactique et la gestion collective.

Les premières sorties ont d’ailleurs été poussives et on se rappelle que l’EN avec lui avait perdu face à la Guinée pour son premier match. Le coach suisse a dû composer avec des blessures récurrentes, des absences de cadres et un manque d’automatismes. Certains observateurs avaient alors pointé du doigt un jeu encore timide et une efficacité offensive insuffisante. Mais Petkovic, fidèle à son tempérament calme et réfléchi, a préféré prôner la patience :

«Les fondations d’une grande équipe se posent sur la durée. Je ne cherche pas la réaction du moment, mais la construction d’un groupe solide et durable.»

L’épisode Mahrez : entre mise à l’écart et retour réfléchi

L’un des tournants de ce début de mandat fut sans conteste la mise à l’écart temporaire deRiyad Mahrez. Une décision courageuse mais symbolique, destinée à affirmer l’autorité du sélectionneur et à instaurer une hiérarchie claire.
Petkovic avait estimé que le capitaine historique, en manque de forme après son transfert en Arabie saoudite, devait «retrouver son meilleur niveau» avant de revenir dans le groupe.

Cette gestion, jugée ferme mais juste, a finalement porté ses fruits. Mahrez a retrouvé de l’envie, de la fraîcheur et, surtout, le sens du collectif. Son retour progressif a coïncidé avec une nette amélioration du rendement offensif des Verts et une meilleure cohésion dans le vestiaire.

Conscient que la route vers le Mondial serait longue, Petkovic a ouvert plusieurschantiers en parallèle. Il a su faire confiance à de jeunes éléments comme Chaïbi, Bouanani ou Maza, tout en réintégrant des cadres expérimentés tels que Mandi et Bennacer pour encadrer la nouvelle génération.

L’équipe a su trouverson rythme de croisière au fil des journées des éliminatoires. Les Verts ont ramené des points précieux à l’extérieur, notamment face au Mozambique et au Niger, tout en assurant l’essentiel à domicile, avec des succès maîtrisés contre la Somalie et la Guinée.

Cette régularité a permis à l’Algérie de terminer en tête de son groupe et de composter son billet pour la phase finale, synonyme de retour tant attendu sur la scène mondiale.

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L'express quotidien du 16/10//2025

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