« Deux millions de doses du vaccin antigrippal ont été distribuées à travers les directions de la santé et au niveau des pharmacies. Ce vaccin de production nationale cible quatre souches virales les plus susceptibles de se propager durant la période grippale. Les populations cibles ont été invitées à se faire vacciner, y compris la femme enceinte placée par l’OMS en première ligne avant même les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques », a indiqué hier Samia Hammadi, directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé.
Deux millions de doses du vaccin antigrippal ont été distribuées à travers les 58 wilayas du pays via les directions de la santé et au niveau des pharmacies, a affirmé hier Samia Hammadi, directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé lors de son passage à l’émission L’Invité du jour de la chaine 3 de la Radio algérienne.
« Nous avons mis à la disposition de la population 2 millions de doses de vaccin », a précisé Mme Hamadi. Habituellement, les « groupes de la population ciblés sont les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques, qu’elles soient en âge adulte ou enfants », souligne Pr. Hammadi, qui regrette la réticence d’une certaine catégorie à la vaccination n’ayant pas atteint les taux attendus de vaccination.
L’invité de la chaine 3 cite en effet les femmes enceintes, chez qui la vaccination est « fortement recommandée pour se protéger et protéger son enfant ». Plus explicite. Elle fait savoir que sa femme en état de grossesse est placée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) en première ligne même avant les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques.
Il en est de même pour le personnel de la santé qui doit également se faire vacciner, « pour éviter qu’il soit contaminé mais aussi pour ne pas qu’eux-mêmes deviennent transmetteurs de virus à des patients déjà fragiles ».
La directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles fait savoir par ailleurs que, contrairement aux années précédentes, le taux de vaccination a atteint l’année passée 98 %.
Elle qualifie les résultats de la campagne de vaccination de l’année écoulée de « rassurants », déplorant en parallèle l’enregistrement de « 3 décès et 33 cas compliqués ayant nécessité une hospitalisation ».
Elle révèle que « bien que les cas de décès aient sensiblement reculé grâce aux vaccins contre la grippe saisonnière, ils demeurent néanmoins inquiétants ». D’ailleurs, selon les données de l’OMS, les décès liés à la grippe sont de l’ordre de 300 000 à 650 000 décès annuellement au niveau mondial », renchérit Mme Hammadi.
Elle a rappelé que le vaccin antigrippal de production nationale a ciblé quatre souches virales les plus susceptibles de se propager durant la période grippale. En parallèle, le réseau national sentinelle de surveillance de la grippe, qui travaille en collaboration avec l’INSP et l’Institut Pasteur, permet de collecter et d’analyser les données génétiques des virus en circulation, afin d’adapter le vaccin et d’améliorer la stratégie de vaccination.
Pour rappel, la campagne a été lancée mardi. Elle se poursuivra jusqu’au mois de mars prochain. La vaccination, estiment des responsables du ministère de tutelle, est « le moyen le plus efficace pour prévenir les complications graves », notamment chez la population ciblée, appelée ainsi à se rapprocher des structures de santé les plus proches de son lieu de résidence pour se faire vacciner. Le vaccin est également disponible au niveau des officines en présentant sa carte Chifa puisque le vaccin est totalement remboursable.
