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Le PLF 2026 prépare une administration digitale

Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a affirmé mardi à l’Assemblée populaire nationale (APN) que l’Algérie avance de manière significative dans son processus de numérisation, qui concerne l’ensemble des secteurs et administrations du pays. Cette démarche vise à créer une base de données unifiée, facilitant les transactions et renforçant les réformes économiques en cours.

Le ministère des Finances dispose déjà d’une base de données regroupant les biens des citoyens et des entreprises, et des conventions de coopération ont été signées avec d’autres organismes pour un échange d’informations.

Dès début 2026, les citoyens pourront accéder à distance aux documents administratifs relatifs à leurs biens. Par ailleurs, la mise en service du livret foncier électronique est prévue au premier semestre 2026 pour simplifier la mise à jour des données foncières et faciliter les transactions avec l’administration.

Concernant l’administration fiscale, un système numérique intégré regroupant tous les dossiers des commerçants et opérateurs économiques sera lancé avant la fin de l’année, garantissant plus de transparence et limitant les manipulations des droits de l’État et des citoyens. La gestion du budget connaîtra une transformation radicale dès le début de 2026, avec un passage total aux transactions électroniques.

Ce dispositif permettra de faciliter le paiement des salaires, la collecte de statistiques et le suivi des opérations financières. La numérisation des opérations budgétaires améliorera la gestion des liquidités, le suivi des créances des entreprises et des investissements, et permettra d’identifier les entités n’ayant pas utilisé les fonds alloués pour une meilleure maîtrise des dépenses publiques.

La numérisation des subventions aux produits de large consommation contribuera à l’instauration d’un système d’aide directe pour les citoyens dans le besoin grâce à une base de données exhaustive sur la population. Le ministre a également rappelé que l’économie nationale a quitté la logique rentière pour s’orienter vers une diversification réelle des recettes.

Selon le projet de loi de finances (PLF) 2026, le taux de croissance attendu est de 4,1 % pour 2026, avant d’atteindre 4,4 % en 2027 et 4,5 % en 2028, avec une attention particulière aux secteurs hors hydrocarbures. Les dépenses budgétaires sont estimées à 17.636,7 milliards de DA, et les recettes à 8.009 milliards de DA.

Les parlementaires ont salué les mesures prévues dans le PLF 2026, soulignant la nécessité d’une exécution efficace des projets pour soutenir le développement économique et améliorer les conditions de vie des citoyens. Ils ont mis en avant les mesures de soutien à l’investissement, le renforcement du caractère social de l’État et les indicateurs économiques positifs contenus dans le texte.

Zouhaier Nasri, président du groupe parlementaire du FLN, a insisté sur le fait que le PLF reflète une vision économique nationale intégrée, incarnant l’orientation de l’État sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune. Abdelghani Toumi (RND) a loué les efforts de l’État pour maintenir la stabilité monétaire, augmenter les salaires et soutenir les catégories vulnérables malgré le contexte international difficile.

Ahcène Hani (Indépendants) a souligné la capacité de l’Algérie à surmonter les difficultés et à établir un plan de développement créateur d’emplois. Enfin, le Front El Moustakbal a rappelé que le PLF marque la transition vers une économie basée sur la production et a appelé à accélérer la réalisation des projets et à renforcer le contrôle.

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L'express quotidien du 13/11//2025

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