La ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Houria Meddahi, a annoncé que 47 000 touristes étrangers ont visité les régions désertiques d’Algérie durant la saison 2024-2025, reflétant un intérêt croissant pour ces destinations. La stratégie sectorielle mise en œuvre vise à développer le tourisme national et intérieur, valoriser les ressources sahariennes, soutenir l’investissement hôtelier, promouvoir l’artisanat local et offrir des formations spécialisées aux femmes artisanes, favorisant ainsi un tourisme durable et générateur de revenus économiques.
La ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mme Houria Meddahi, a affirmé jeudi que le tourisme dans les régions désertiques avait enregistré une « reprise significative » suite à la mise en œuvre du visa de régularisation, l’Algérie ayant accueilli 47 000 touristes étrangers de diverses nationalités durant la saison 2024-2025.
Lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale consacrée aux questions orales adressées aux membres du gouvernement, Meddahi a précisé que ce nombre reflète l’intérêt croissant pour le désert algérien, comme en témoigne également le fait que 280 agences de tourisme ont promu cette destination.
Concernant la stratégie sectorielle visant à promouvoir le tourisme dans la région du Hoggar et à organiser le flux touristique dans cet espace, la ministre a souligné que la politique adoptée repose sur la relance du tourisme national et le développement du tourisme intérieur, notamment dans les zones désertiques.
Elle a insisté sur le fait que « les atouts actuels sont suffisants pour renforcer l’afflux des visiteurs vers les principaux pôles du Sud tels que Djanet, Tamanrasset, Ghardaïa, Biskra et El Oued, ainsi qu’en Saoura et Gourara ».
Cette stratégie s’appuie également sur la valorisation des ressources touristiques sahariennes, tout en générant des revenus économiques et en favorisant un tourisme durable.
Cela est réalisé par l’élaboration de plans de développement locaux, l’intégration des sites archéologiques dans les circuits touristiques, le soutien à l’investissement hôtelier, ainsi que la promotion de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises avec la participation active des familles locales.
Par ailleurs, la ministre a souligné l’importance accordée par le secteur au soutien et à la promotion des activités artisanales féminines, en adoptant une démarche pragmatique visant à renforcer la commercialisation de leurs produits traditionnels et à offrir des formations spécialisées.
Elle a précisé que plus de 100 artisanes bénéficient chaque année d’une formation gratuite dans divers domaines traditionnels et artisanaux, notamment le tissage de tapis, la poterie, l’extraction d’huiles, la fabrication de savon, ainsi que la transformation de produits agricoles locaux.
Elle a ajouté que plus de 2 000 femmes ont été formées dans les chambres de l’artisanat en 2025, un processus qui se poursuivra durant l’année prochaine.
En ce qui concerne la nécessité de réserver des espaces au sein des établissements touristiques et thermaux afin d’exposer et de promouvoir les produits artisanaux traditionnels, ainsi que de permettre aux artisanes de participer à des événements et manifestations touristiques tels que les salons et expositions régionaux et nationaux, la ministre a annoncé que « des directives seront communiquées aux stations thermales du secteur public à cet effet ».
Il convient de rappeler à cet égard que certains établissements hôteliers consacrent déjà des ailes ou des vitrines à la valorisation de l’artisanat traditionnel.
