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Les spéculateurs imposent leur tempo au marché

Le panier de la ménagère coûte cher

Premier jour de Ramadan, premiers « chocs » pour les citoyens : des prix hors de portée, rareté, cherté, pénuries et mauvais esprit. Contrairement aux assurances données par le Ministre du Commerce quant à la disponibilité des produits et à des prix raisonnables durant le mois sacré, les prix affichés sur les étals des commerces ce premier jour du jeun donnent l’image d’une réalité plus difficile que prévu, notamment pour les chefs de famille pris dans le jeu macabre des commerçants cupides et impitoyables.

En effet, d’un coup de baguette magique, entre hier et ce matin les prix des fruits et légumes ont grimpés outrancièrement passant pour les produits à large demande carrément au double. 

La tomate qui était cédé hier à 85 Da le kilogramme a bondit d’un coup se vendant à 170 dinars le kilogramme, la pomme de terre à 85 dinars, les petits pois à 180 dinars, la salade à 85 dinars, le navet à 80 dinars, l’artichaut à 130 dinars. Le citron et les haricots verts, sont désormais classés produits de luxe affichant respectivement le prix de 300 et 350 Da. Pour leur part, les fruits, toutes les variétés confondues, dont les prix ont connu une envolée sensible se situent désormais en dehors de la portée des petites bourses.

Si les grossistes et les détaillants préfèrent se jeter la responsabilité les uns sur les autres, un dénominateur commun les unis; la cupidité. Car comment expliquer qu’autant de marchandises aient été stockées  et soigneusement gardées pour n’être proposées qu’aujourd’hui au public avec des prix de monopole.

Indubitablement, les pratiques ouvertement frauduleuses et monopolistiques gangrènent la sphère commerciale nationale, à tel point que citoyen Algérien ne sait plus sur quel pied danser et devant sda grande patience rien  n’est concrètement fait pour l’épargner un tant soit peu de la cupidité de ces commerçants véreux qui sont au jour d’aujourd’hui, devenus les rois de la danse qui dans un mépris total lancent à la figure de leurs concitoyens cette phrase devenue si exécrable « achetez sans rechigner ou alors renoncez à faire ses emplettes »

Pour le Dr Mustapha Zebdi. Président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce) intervenant mardi ;  les déséquilibres sur le marché algérien seraient à l’origine de cette flambée inattendue, d’autant a-t-il fait remarquer que le mois de Ramadan est  devenu associé au gaspillage, à une consommation excessive.

Zebdi estime qu’il devient nécessaire de refondre le système législatif afin d’’éliminer les déséquilibres qui existent sur le marché locaux  qui ont affecté négativement le pouvoir d’achat des familles algériennes, surtout pendant le mois de Ramadan. « Les déséquilibres existants sont la preuve que nous n’avons pas bien géré le marché algérien » a-t-il argumenté ajoutant que certains décrets doivent être mis à jour et certaines lois doivent être carrément modifiées.

Et même les marchés de ventes au rabais et la vente promotionnelle durant le mois de Ramadan. Promis par le ministre du commerce n’ont pas vu le jour en dépit des annonces en grande pompe faites à leur sujet.  

Il a été annoncé que le ministre avait  instruit les directeurs de commerce à accélérer la création des marchés de ventes au rabais et de vente promotionnelle à travers le territoire national estimés à 794 marchés, Le même responsable avait pourtant mis l’accent sur la nécessité de respecter les délais prédéfinis en coordination avec les autres services au niveau local.

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