Lors d’une conférence de presse tenue mardi 29 juin au siège de la direction générale du groupe, consacrée à la présentation du bilan de ses réalisations durant l’exercice 2020 et les cinq premiers mois de l’année en cours (janvier à fin mai 2021), Toufik Hakkar, PDG de Sonatrach, a évoqué la stratégie commerciale du groupe indiquant les objectifs visés pour cette année 2021.
Dans ce sens, Toufik Hakkar a indiqué que laSonatrach, projette de porter ses exportations de 28 à 30 milliards de dollars en 2021, tablant sur prix moyen du pétrole de 65 à 70 dollars le baril.
Toufik Hakka a toutefois rassuré que Sonatrach ne va pas maximiser les exportations au détriment des gisements, précisant que la compagnie va exporter tout ce que nous avons prévu d’exporter sans aller vers une maximisation de l’exportation au détriment de la préservation des gisements.
Dans ce sens, il a rappelé qu’il existe des conditions de préservation des gisements, même si le marché est favorable et que les prix resteront encourageants d’autant a-t-il fait savoir qu’une importance capitale est donnée à la préservation des gisements afin d’assurer une production à long terme.
D’ailleurs, a-t-il fait remarquer, la compagnie Sonatrach, et profitant des opportunités du marché tout en restant dans un équilibre entre ce qui a été prévu d’investir et la préservation des gisements, a dépassé ses prévisions pour les cinq premiers mois (2021), réalisant ainsi 119% des objectifs projetés.
En effet ; a-t-il précisé, durant les cinq premiers mois de 2021, les exportations ont augmenté de 24% en passant de 33 Mtep à fin mai 2020 à 40 Mtep à fin mai 2021, ce qui représente en valeur 12,6 milliards de dollars, à fin mai 2021, conte 8,7 milliards de dollars, à fin mai 2020.
Revenant les aléas occasionnés par la Crise sanitaire liée à la propagation de la covid19, le premier responsable de la compagnie algérienne du pétrole a souligné que durant l’exercice 2020, la Sonatrach a réalisé 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires à l’export en baisse de 39% par rapport à l’année 2019 durant laquelle la compagnie nationale a réalisé 33 milliards de dollars.
Traitant de la loi sur les hydrocarbures qu’il qualifie par attractive, M. Hakkar a déclaré que des textes ont été déjà publiés et que fort probablement avant la fin du mois de juillet tous les textes de cette loi seront finalisés et rendus exécutoires
Dans ce même chapitre, le conférencier a souligné que le contexte mondial notamment pour l’investissement dans l’exploration n’est pas favorable expliquant que les statistiques et les études qui ont été faites montrent une baisse drastique des investissements à l’échelle mondiale au niveau de l’exploration et production du secteur des hydrocarbures.
A cela s’ajoute la politique des grandes compagnies qui se convergent en compagnies énergétiques, à l’instar de BP et Total. Les autres compagnies internationales, qui ont des capacités d’investissement dans l’exploration et production, sont en train de se convertir en compagnies énergétiques et focalisent leurs investissements vers les énergies renouvelables.