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Les spéculateurs encourent de 30ans de prison jusqu’à la peine capitale

Satisficit et spéculation

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé, avant-hier, que la criminalisation de l’acte de spéculation prévoit une peine « de pas moins de 30 ans de prison et pourrait aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale ».

S’exprimant lors de sa rencontre périodique avec des responsables de médias nationaux, diffusée dimanche soir, le Président Tebboune a indiqué que « l’acte de spéculation commis par des intrus sans scrupules exploités par des bandits aux fins de semer l’anarchie -des bandits animés par des motifs politiciens-, sera criminalisé et ses auteurs encourront des peines de pas moins de 30 ans de prison, qui pourront aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale ».

« Ma décision est prise et j’en ai informé le ministre de la Justice, Garde de sceaux: la prochaine réunion du Conseil des ministres verra la présentation d’une loi incriminant les spéculateurs qui encourront une peine de pas moins de 30 ans de prison, qui pourrait aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale », a soutenu le Président Tebboune.

« Nous frapperons les spéculateurs d’une main de fer et traquerons les lobbies politiciens qui sont derrière cet acte, qui aurait pu mener à une explosion sociale notamment à la lumière de la propagation de la pandémie de COVID-19.

Nous serons sans merci avec ceux qui tentent d’entamer la détermination de l’Armée blanche, et dont l’implication est établie. Ceux-là encourent la peine capitale ».

La spéculation « ennemi juré » de l’économie nationale

Le Président de la République a souligné que « cette hausse n’est pas innocente. Des intrus sans scrupules qui ne servent que leurs propres intérêts sont exploités par des bandits », ajoutant que « rien ne saurait justifier la hausse des prix des produits alimentaires ».

Il a cité, à titre d’exemple la hausse des prix des pâtes alimentaires, alors que les prix de la semoule qui en est la matière première n’ont pas bougé, précisant que « l’eau et l’électricité utilisés dans le processus de production sont toujours subventionnées ».

Dans ce contexte, le Président Tebboune a mis en avant l’importance des textes juridiques en cours d’élaboration par le ministère de la Justice, lesquels criminalisent l’acte de spéculation et prévoient des sanctions à l’encontre des spéculateurs, allant jusqu’à 30 ans de prison.

« La spéculation sur le marché local s’ajoute à des facteurs externes liés aux répercussions économiques de la pandémie de Covid-19, la majorité des pays ont connu des hausses des prix », a ajouté le président de la République.

« L’Etat tente d’amortir ce choc par le truchement du Trésor qui assume ces répercussions à la place du citoyen, sans oublier les mesures proactives appliquées depuis 2020, notamment l’augmentation du Salaire national minimum garanti et la suppression de l’Impôt sur le revenu global sur les salaires ne dépassant pas 30.000 DA, une mesure qui a coûté au Trésor plus de 100 milliards de DA.

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