Invité sur le plateau de la radio chaine 3, le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), Ali Bey Nasri, a déclaré ne pas comprendre pourquoi les ingénieurs agronomes qui sortent chaque année de bos universités ne sont pas orientés là où ils devraient, notamment vers le travail de la terre, rappelant que rien que pour l’Ecole nationale supérieure d’agronomie, 300 sont formés par an.
L’invité de la radio chaine 3 a fait remarquer que l ’Algérie a exporté pour seulement 100 millions de dollars de produits agricoles, avec en tête la datte pour 72 millions de dollars et environ 20 millions de dollars de caroube et de ses dérivés », détaille l’expert. Selon lui, « il faut encourager l’entreprenariat des jeunes diplômés en agronomie et injecter cette force dans le secteur qui est sous-qualifié. Ali Bey a dans ce sens appelé les ministères concernés à trouver des solutions pour donner aux ingénieurs agronomes des terres en concession avec des crédits à long terme.
Le président de l’association nationale des exportateurs algériens recommande également d’augmenter les volumes de production agricole et d’aller vers l’agriculture intensive car l’exportation nécessite « d’atteindre une taille critique, proposant de mettre à disposition des investisseurs nationaux et étrangers de nouvelles surfaces agricoles qui seront dédiées à l’exportation.
Pour lui, les atouts de l’agriculture algérienne, qui sont la précocité, la primeur et l’arrière-saison, doivent être valorisés et d’estimer également que l’Algérie est l’un des rares pays au monde à continuer à étendre sa surface agricole utile, notamment dans le sud, où les rendements sont bien supérieurs à ceux enregistrés dans le nord.
A titre d’exemple, les artichauts violets de Relizane, la carotte muscadine de Boussaâda ou encore les agrumes de la Mitidjaen sont des exemples et non des moindres puisque le département de l’Agriculture vient d’identifier nombre de produits du terroir dont il faut développer l’exportation.
L’exemple du blé à Adrar où le rendement à l’hectare dépasse les 80 quintaux, lorsqu’il n’atteint pas les 30 quintaux dans les hauts-plateaux en dit long sur les potentialités dont dispose notre pays dans le domaine agricole.
Traitant de domaine de l’exportation, le président de l’ANEXZL estime que le ministère de l’agriculture est appelé à définir et à tracer une stratégie d’exportation. Selon lui, la fonction d’exportation est transversale, elle engage plusieurs secteurs et demande de nombreux métiers, et d’ajouter que c’est pourquoi l’investissement en partenariat avec des étrangers peut contribuer à transférer le savoir-faire et surtout une ouverture vers le réseau à l’international, ce qui peut apporter facilement des plans de charge à l’exportation.
Pour Ali Bey Nasri il reste que le problème de logistique et de transport se pose également estimant que la maîtrise de la logistique et du transport est un enjeu stratégique pour notre sécurité alimentaire