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Indice internationale de développement des voyages et du tourisme: Pourquoi l’Algérie en a été exclue ?

Indice internationale de développement des voyages et du tourisme: Pourquoi l’Algérie en a été exclue ?

Voilà un sujet qui doit constituer une priorité pour l’Algérie et mettre ses lobbys « en chasse ». L’Algérie a été purement et simplement exclue de la liste des 117 pays dans l’Indice de développement des voyages et du tourisme 2021, publié par le Forum Économique Mondial (WEF).

   On sait que le tourisme en Méditerranée représente un apport financier de près de 200 milliards d’euros chaque année. La lutte pour l’élimination des « concurrents » est terrible, tout autant que la disqualification des parties « hostiles » dans la guerre en Ukraine. Le combat, revêtant d’autres accoutrements, est pratiquement le même. Les cadors de ce tourisme demeurent la France, l’Espagne, l’Italie, puis, un cran plus bas, la Grèce, la Turquie et Malte, puis, plus au sud, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte. C’est le schéma classique jusqu’à une date récente. Mais depuis le dernier Sommet du Forum Économique Mondial, en plein pandémie de 2020, les données ont été changées et les cartes redistribuées pour la « grande réinitialisation ». On en observe aujourd’hui les conséquences.

    Dans cet Index de développement des voyages et du tourisme, où l’Algérie ne figure nulle part, ni avec les meilleurs destinations, ni même avec les pires, le Maroc est classé 71e position, et perd ainsi quatre places par rapport à 2019, alors que la Tunisie est classée 80e position, reculant de trois places par rapport au classement de 2019. Pourtant, dans la région du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA), l’Algérie est considérée comme ayant les meilleurs atouts. Sauf que l’Index est soumis à d’autres critères, dont certains ne sont pas connus de tous. Cette nomenclature est d’autant plus préjudiciable pour l’Algérie qu’elle constitue une référence pour les agences de voyages  internationales pour dire aux groupes de touristes que telle destination est conseillée et telle autre ne l’est pas. 

  Si dans les principes, l’Indice de développement des voyages et du tourisme se fonde sur cinq critères : l’environnement favorable à l’attractivité, des politiques relatives aux voyages et tourisme, l’infrastructure, l’état des moteurs de la demande de voyages et de tourismes ainsi que la durabilité des voyages et du tourisme, dans les faits, d’autres paramètres sont pris en ligne de compte, dont certains dépendent directement de la ligne de conduite politique et du contexte de l’actualité.

         Qu’en en juge : avec un score de 4.5 et en se plaçant 25e dans le classement général, les Émirats Arabes Unis (EAU) sont en tête dans la région MENA. L’Arabie saoudite, dans son effort de redéfinir son secteur touristique, a gagné dix places et s’est positionnée au 33e rang sur 117. Le Qatar accède au podium en se classant 43e dans le monde.

      La quatrième place est occupée par Israël (47e), alors que le feu, les armes, les larmes et les manifestations y font rage ; Israël dépassant même l’Égypte (51e) et le royaume de Bahreïn (57e). Le Koweït referme le TOP 10 de la région en se positionnant au 86e rang dans le classement général.

   Dans ce classement, le Japon est arrivé en tête de la nomenclature mondiale des destinations touristiques, où les enjeux financiers représentent une cagnotte de 200 milliards d’euros. 

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