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L’axe Alger-Moscou se précise

L’axe Alger-Moscou se précise

Les relations entre l’Algérie et la Russie ont atteint le niveau d’un « partenariat stratégique approfondi », a affirmé hier, à Alger, l’ambassadeur de la Fédération de Russie à Alger, Igor Beliaev, dans une déclaration à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

   Beliaev, qui lui rendait une visite d’adieu au terme de sa mission en Algérie, a précisé que la rencontre avait porté sur les relations bilatérales qui « se sont considérablement développées au cours des cinq dernières années, atteignant le niveau d’un partenariat stratégique approfondi. »  

   « Le travail en cours pour l’élaboration d’un nouveau document stratégique reflétant la qualité des relations algéro-russes », qui servira de « base pour l’intensification des interactions entre nos deux pays à l’avenir », en est la parfaite illustration, a-t-il dit. Le diplomate russe s’est en outre félicité du haut niveau de coopération et de coordination entre l’Algérie et la Russie sur la scène internationale, soulignant la « convergence » des positions des deux pays sur les questions internationales et régionales d’actualité.

    Beliaev a, par ailleurs, relevé la volonté des deux pays d’augmenter le volume de leurs échanges commerciaux bilatéraux : « Nos deux pays attachent un intérêt particulier à la tenue de la 10e session de la Commission mixte algéro-russe de coopération économique, commerciale, scientifique et technique prévue en Algérie », a-t-il déclaré à ce propos, estimant que la rencontre « boostera la coopération bilatérale dans de nombreux domaines d’intérêt mutuel. »  

      Voilà de quoi conforter l’Algérie dans un partenariat qui peut être (il en donne déjà les prémisses) d’une portée stratégique inestimable. Le monde est en train de connaître un chambardement jamais égalé depuis la Seconde Guerre mondiale, et de ce fait, les cartes changent de main. D’autres puissances alternatives multipolaires émergent, la Chine et la Russie, les Brics s’imposent de fait, les pays d’Afrique imposent leur tempo, comme le fait, contre vents et marrées, le Mali face à la France, ou les anciennes colonies francophones qui ont opté récemment pour le Commonwealth. Des Etats s’émancipent de leur « tutelle » à la sueur du front, d’autres chutent après avoir consommé leur temps. 

      La guerre en Ukraine, qui devait être pour les Etats Unis, le piège à loups pour la Russie, a ouvert la boîte de pandore et rebattu les cartes, au préjudice de ceux qui donnaient l’impression de maîtriser le jeu comme des maestros. L’Europe, maillon faible des stratégies de blocs, en sortira meurtrie, perdante. Les signes sont là, comptabilisés et touchés du doigt. Une nouvelle carte se déroule sous nos yeux. Rester vigilants et attentifs serait également un acte de foi. 

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