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Production agricole locale: « Couverture de 80% des besoins nationaux en 2023 »

Production agricole locale: « Couverture de 80% des besoins nationaux en 2023 »

Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a annoncé jeudi à Alger que le Gouvernement aspire à couvrir 80% de ses besoins nationaux en matière de production agricole en 2023.

Lors d’une tournée dans les pavillons d’une exposition organisée en marge de la cérémonie d’inauguration de la Banque nationale des semences, le Premier ministre a souligné la nécessité pour tous les acteurs intervenants dans ce domaine d’intensifier leurs efforts pour porter à 80 % la couverture des besoins nationaux en 2023.

Pour atteindre cet objectif, l’État mise essentiellement sur les centres et instituts de recherche scientifique et laboratoires universitaires. La nouvelle stratégie du secteur agricole repose sur l’augmentation de la production des céréales, des légumineuses et du lait pour réaliser la sécurité alimentaire du pays, précise le Premier ministre.

« rien n’empêche l’Algérie qui était historiquement la réserve céréalière de l’Europe, d’augmenter sa production à des niveaux permettant de réaliser la sécurité alimentaire qui constitue un des fondements de la souveraineté nationale, sachant qu’elle dispose de compétences scientifiques nationales, d’un nombre important de diplômés des instituts agricoles, mais aussi de superficies agricoles, des ressources hydriques nécessaires, et d’un riche patrimoine génétique.

M. Benabderrahmane a mis en avant l’importante primordiale des démarches pour la valorisation du patrimoine génétique national, vu son rôle dans l’amélioration de la productivité et l’apport de la valeur ajoutée alimentaire. Des efforts sont également en cours pour revoir les statistiques et les indicateurs liés à la production agricole nationale, notamment en matière de céréaliculture, a-t-il affirmé lors de la cérémonie d’inauguration de la Banque nationale des semences Centre national de contrôle et certification des semences et plants (CNCC) à Alger.

M. Benabderrahmane a souligné l’importance de cette Banque dans la concrétisation de l’objectif de la sécurité alimentaire du pays à travers la promotion de la production nationale des semences.

Le Premier ministre a estimé que le recours exclusif à la production locale des semences dans l’agriculture constitue un défi majeur que le secteur ne peut relever qu’en intensifiant les efforts.  M. Benabderrahmane a qualifié la réalisation de la Banque nationale des semences d »étape historique », estimant qu’il s’agit d »un nouveau jalon qui vient consolider notre souveraineté nationale, à travers la consécration du principe de sécurité alimentaire du pays, partie intégrante de notre sécurité nationale ».

Il a ajouté que cet « important » exploit scientifique a été réalisé par des compétences algériennes qui ont prouvé aujourd’hui « encore une fois que les compétences nationales sont en mesure d’accomplir ce type de réalisations », ce qui sera susceptible de renforcer le processus d’édification nationale.

Des compétences diplômées des instituts et des universités algériennes et activant dans différents instituts et centres de recherche relevant du secteur de l’Agriculture et du Développement rural. Il a dans à ce propos, annoncé la suspension, dès l’année prochaine, de l’importation des semences maraîchères afin de mettre en valeur les capacités algériennes en matière de production des semences et de tirer parti des efforts de l’Etat dans le domaine de la formation agricole.

Le Premier ministre a fait observer que les semences, une ressource vitale irremplaçable, jouaient un rôle axial dans le développement durable dans le domaine de l’agriculture, à travers leur utilisation comme point de départ de tout programme d’amélioration des plantes. 

« Semer la graine  » de la sécurité alimentaire

Elles constituent aussi un héritage transmis aux générations futures pour faire face à des défis majeurs, liés notamment au changement climatique, à travers la création de variétés adaptées aux changements climatiques et résistantes aux maladies.

Pour M Benabderrahmane cette banque « revêt une grande symbolique en ce sens qu’elle confirme que nous avançons à pas sûrs vers la réalisation de la sécurité alimentaire, et que l’Algérie est capable de relever les défis et de gagner les enjeux dès qu’il s’agit de l’intérêt suprême du pays », rappelant « la conjoncture internationale et le contexte géostratégique actuel face auxquels nous devons consentir davantage d’efforts et resserrer les rangs ».

L’ouverture de cette banque, un organisme d’une « importance majeure » car renforçant le principe de sécurité alimentaire du pays, est le fruit d’efforts de recherches et d’études menées par des compétences purement algériennes. Il a insisté dans ce contexte, sur l’importance de préserver et de protéger les espèces végétales et animales locales eu égard à leur rôle dans l’intensification de la production nationale.

La Banque est constituée, faut-il le préciser, de cinq  chambres réservées aux semences végétales et aux gènes animales, conçues selon des critères techniques précis, notamment en ce qui concerne la température et l’humidité.

Rappelant le grand intérêt que porte le Président de la République, M Abdelmadjid Tebboune, au développement de la recherche dans tous les domaines de la connaissance et au renforcement du rapprochement de l’université des institutions et des administrations, le Premier ministre a estimé que ces réalisations vitales sont un autre exemple des efforts déployés au niveau gouvernemental en vue de la concrétisation de ce principe.

Évoquant le secteur de l’agriculture, M. Benabderrahmane a indiqué qu’il connaissait un « bond qualitatif » dans les différentes filières de production, et ce, grâce aux engagements du président de la République, qui ont placé ce’ secteur au centre des grandes préoccupations du pays traduites dans le plan d’action du gouvernement.

Concernant le Plan national de prévention et de lutte contre les feux de forêt, le Premier ministre a exhorté l’ensemble des citoyens à  faire preuve de vigilance pour protéger le couvert végétal et les récoltes. Il a, dans ce contexte, a annoncé le lancement prochain d’une campagne de reboisement visant la plantation de 60 millions d’arbustes à l’occasion du 60e anniversaire de recouvrement de la souveraineté nationale.

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