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L’Afrique appelé à s’accorder sur des actions communes

L’Afrique appelé à s’accorder sur des actions communes

Lors de son intervention aux travaux de la 17ème session du Sommet de l’Union africaine sur l’industrialisation et la diversification économique à Niamey (Niger), le Premier ministre, Aïmene Benabderahmane qui représente le chef de l’État à cet évènement, a plaidé en faveur d’une action commune pour permettre à l’Afrique de mieux gérer les effets des crises multiformes en cours dans le monde.

Il a rappelé qu’il est déjà très difficile de se relever après deux années de pandémie, qui ont éprouvé les économies de tous les pays, ajoutant : « Nous nous réunissons aujourd’hui, inquiets du retentissement de la pandémie au Covid-19 sur les situations économique et sociale des pays. Nous sommes aussi préoccupés par les graves tensions politiques et sécuritaires qui secouent le monde ». De  son point de vue, l’Afrique, « est peut-être le plus touchée par cette situation déplorable

Outre les crises politiques, les problèmes de croissance et de changement climatique, le continent est aujourd’hui confronté à un nouvel enjeu, celui des répercussions des crises internationales sur la chaîne d’approvisionnement des produits alimentaires, des matières premières et de l’énergie ». Lever les multiples contraintes, endogènes (dont absence d’une politique continentale cohérente dans le domaine de l’industrie) et exogènes (conflits armés et crises diplomatiques, notamment), exige un approfondissement de la solidarité intercontinentale.

« Il est devenu impératif pour nous, africains, d’intensifier notre action commune afin de faire progresser nos économies et de rechercher des voies d’inter-coopération, en particulier dans le domaine de l’industrie et de la manufacture » a-t-il soutenu. Et de souligner : « Nous devons tracer ensemble l’avenir de notre continent dans ce domaine vital, tout en développant et en diversifiant une économie globale et intégrée dans le cadre du développement durable, et ce conformément aux objectifs de l’Union africaine, à échéance 2063 ».

Il a donné pour exemple l’institution de la Zone africaine de libre-échange (ZLECAF) qui constituera, « le cadre réglementaire optimal pour assurer la circulation des biens et des marchandises entre nos pays, compte tenu des grands avantages qu’elle procure aux produits d’origine africaine, notamment industriels. Ce qui en fait un véritable moteur de développement de l’industrie sur notre continent ».

Le Premier ministre a pointé, aussi, les Petites et moyennes entreprises et les petites et moyennes industries, comme vecteur de l’essor économique. « Nous devons leur apporter le soutien et les encouragements nécessaires et améliorer leur compétitivité tout en leur fournissant diverses ressources énergétiques » a-t-il suggéré. Il a mis en exergue, en outre, l’importance d’adapter le modèle économique aux réalités africaines, soit miser sur « les capacités de chaque pays à réaliser une industrie viable et une économie forte, intégrée et harmonieuse qui lui assure une place dans les chaînes de valeur régionale, continentales et internationales ».

Le représentant du président Tebboune au Sommet de l’UA a cité, en modèle, l’Algérie, qui a décidé de diversifier son économie et s’affranchir, par-là même de sa dépendance des hydrocarbures.  « Aujourd’hui, l’Algérie récolte les fruits de ces efforts puisque ses exportations hors hydrocarbures ont triplé au cours des deux dernières années » a-t-il rapporté.

« Mon pays cherche également, dans le cadre de sa nouvelle approche économique, à assurer une croissance soutenue qui respecte les normes environnementales, telles que la réduction de la pollution et du réchauffement climatique, et la préservation des ressources naturelles pour assurer une vie meilleure aux générations futures » a-t-il épilogué. Il a réitéré l’engagement de l’Algérie à soutenir les démarches profitables à l’Afrique, dans tous les domaines.

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