Le ministre du Commerce intérieur et de la régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a supervisé hier à Alger l’ouverture des travaux d’une journée d’information ayant porté sur « la déclaration du bénéficiaire effectif : un bouclier protecteur contre le blanchiment d’argent et le financement de terrorisme ».
Lors de son allocution, le ministre a précisé que l’Algérie est entrée dans une nouvelle phase de réformes structurelles profondes, grâce à la vision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Pour lui, le président de la République a fait de la « transparence, de l’intégrité et de la bonne gouvernance les pierres angulaires pour l’édification d’un État fort, doté d’institutions solides, prémuni de toutes formes de corruption financière et administrative ». Il a dans ce sens indiqué que « l’identification du bénéficiaire effectif occupe une place importante en tant que première ligne de défense de l’économie nationale et constitue un mécanisme stratégique pour déjouer toute tentative d’exploitation des institutions juridiques et financières à des fins suspectes », citant en particulier le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme », a déclaré M. Zitouni.
Les engagements internationaux de l’Algérie, notamment auprès du Groupe d’action financière (GAFI) et des conventions arabes et africaines y afférant, reflètent la « volonté de l’État de se mettre au diapason des normes internationales et d’assurer la transparence de son système juridique et financier », de manière à renforcer la position de l’Algérie sur la scène internationale, a souligné M. Zitouni.
Pour atteindre cet objectif, l’Algérie a institué le registre national des bénéficiaires effectifs placé auprès du Centre national du registre du commerce, contenant des informations sur les bénéficiaires effectifs des personnes morales de droit algérien, à travers une base de données publique dans laquelle les données et les informations relatives aux bénéficiaires effectifs sont collectées et mises à la disposition des autorités de surveillance, et ce, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
« Le registre national des bénéficiaires effectifs permet aux autorités compétentes de détecter les flux financiers suspects, de faire barrage aux manipulateurs et de protéger l’économie nationale des risques transfrontaliers », a indiqué le ministre.
Toutefois, précise M. Zitouni, l’efficience dudit registre est assujettie à « l’engagement collectif de l’ensemble des opérateurs économiques et des personnes morales à effectuer des déclarations transparentes et périodiques », de manière à renforcer « la confiance du marché et donner à l’Algérie un cadre propice pour l’investissement et le développement ».
Les efforts consentis par l’État contribueront à l’alignement de l’Algérie sur les recommandations 24 et 25 du Groupe d’action financière (GAFI), qui, pour rappel, avait ajouté en octobre 2024 le pays à sa liste grise.
L’Algérie, ajoute M. Zitouni, est déterminée à « renforcer son économie, à protéger sa souveraineté financière et à défendre ses intérêts stratégiques ». L’Algérie conclut le ministre : « ne tolérera aucune tentative visant à porter atteinte à sa crédibilité ou à sa stabilité financière ».