Bruxelles vient d’inscrire le corridor SouH2 sur la liste des projets prioritaires. Ce faisant, l’Union européenne ouvre la voie à son financement et renforce la coopération transfrontalière entre l’Algérie, l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne dans le cadre de ce projet.
Le corridor SoutH2, devant acheminer de l’hydrogène algérien jusqu’en Allemagne, est sur les rails. Un soutien officiel et de taille vient de Bruxelles, décidée à l’accompagner et à en faire un projet prioritaire. Selon l’agence Reuters, le projet a été inscrit, lundi 1er décembre, sur la liste des priorités de la Commission européenne.
Cette dernière l’a classé parmi les projets énergétiques transfrontaliers d’intérêt européen commun, d’autant plus qu’il implique plusieurs pays d’Europe, l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne, aux côtés de l’Algérie qui dispose d’un potentiel énorme en matière de production d’hydrogène vert.
En l’inscrivant ainsi sur sa nouvelle liste prioritaire, la Commission européenne rend le corridor éligible au financement. Réunis récemment à Vienne, en Autriche, des pays européens ont discuté des mécanismes à mettre en place en vue d’accélérer le projet.
L’UE estime indispensable ce corridor en matière d’approvisionnement de l’industrie européenne en hydrogène renouvelable à des prix compétitifs. Avant le lancement des travaux de réalisation de ce projet, en phase d’étude, la partie européenne s’est attelée déjà à préparer le terrain réglementaire indispensable à la formation du marché de la molécule verte en Europe.
Cela devrait permettre de donner des assurances aux investisseurs, que ce soit dans les infrastructures de transport ou encore dans le domaine de la production de cette nouvelle ressource d’énergie verte.
Et cette question a été abordée lors de la réunion de Vienne où les discussions avaient porté également sur l’amélioration du cadre réglementaire dans le but de faciliter le développement des infrastructures et de préparer les prochaines étapes de la coopération transfrontalière et la transposition nationale coordonnée des exigences réglementaires de l’UE et de leurs mises à jour.
Cette inscription suscite un certain « optimisme » quant à la concrétisation du projet, écrit pour sa part la plateforme spécialisée dans les questions énergétiques, Attaqa.
Le SoutH2 est un projet de corridor de 3 300 kilomètres devant acheminer quatre millions de tonnes d’hydrogène algérien à l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne, en passant par la Tunisie, et en utilisant dans un premier temps les infrastructures existantes.
Outre le groupe algérien Sonatrach, le projet implique la société Snam (Italie), VNG (Allemagne) et Verbund (Autriche). En juillet dernier, les représentants des quatre sociétés se sont réunis à Alger pour donner forme au projet. Une déclaration d’intention avait été signée en janvier à Rome par les ministres de l’Energie des pays concernés.
