Le fondateur de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, qui critique « l’agressivité » des gouvernants français à l’égard de l’Algérie, souligne que cette stratégie de choc « afflige, inquiète et désespère ».
De plus, « elle renouvelle les mirages lamentables du passé », souligne-t-il. « L’âge des colonies et de la suprématie européenne est fini, bien fini, et tant mieux », dit-il, en critiquant la politique du président français aussi bien à l’égard de l’Algérie, en particulier, que de l’Afrique, en général.
« Après avoir fait expulser la France de presque toute l’Afrique, Macron a décidé d’accompagner les provocations de son ministre de l’Intérieur contre l’Algérie (…) et, en poussant les Français au divorce avec le Maghreb, la Macronie commet une faute dont notre pays ne se relèvera pas aussi facilement que le croient ses élites gouvernementales obtuses et les divers lobbys à l’œuvre, chacun pour (sa) petite cuisine », ajoute Mélenchon.
Selon lui, « il n’y a pas d’avenir durable pour la France sans ou contre le Maghreb et ses peuples. Car si les indépendances ont mis fin aux divers avatars de la colonisation, fort heureusement, elles n’ont pas mis un terme à l’appétit que les peuples ont pour la fraternité mutuelle.
Que cela plaise ou non aux recroquevillés et rabougris de toutes les variétés politiques françaises, nos peuples sont familialement, culturellement, économiquement et spirituellement intriqués. »
Il affirme, dans ce contexte, que « la politique de Retailleau, à laquelle Macron s’est soumis, est une violence insupportable. Elle ne mène nulle part, sinon à de nouvelles déroutes et blessures. »
Rappelant, par ailleurs, que l’Algérie « est le mirage mortel des rêves de puissance des impuissances politiques des dirigeants français depuis 1830 », Mélenchon précise que « les objectifs fixés à travers l’occupation de l’Algérie, notamment celui de retrouver une gloire perdue, menèrent à un échec ».
« La résistance des Algériens commença sitôt l’invasion et, sous une forme ou sous une autre, elle ne se relâcha jamais jusqu’à l’indépendance de 1962 », mentionne-t-il.