Le bilan 2024 du groupe national d’hydrocarbures Sonatrach est plutôt encourageant, avec un résultat net positif de 6 milliards de dollars. Selon un bilan du groupe rendu public lundi, le bilan 2024 de Sonatrach fait état d’un résultat net en hausse de 20% à 812 milliards de dinars algériens, soit environ 6 milliards de dollars.
Le chiffre d’affaires à l’exportation s’est élevé à 45 milliards de dollars, tandis que le chiffre d’affaires global a atteint 6523 milliards de dinars (environ 49 milliards de dollars), précise le groupe énergétique algérien qui ajoute que si la production primaire d’hydrocarbures a été stable, les raffineries ont vu par contre leur production augmenter de 4%.
Dans son bilan, Sonatrach précise que le développement de l’Activité Exploration-Production est demeuré au sommet des priorités de l’entreprise en 2024, la production primaire d’hydrocarbures s’étant établie à 193,7 Millions TEP (tonne équivalent pétrole), en baisse cependant de 0,1% par rapport à 2023.
Quant à la production de GNL, elle a atteint 25,1 Millions m3, en baisse là également de 14% par rapport à 2023. Par contre, note le groupe, la production des raffineries a poursuivi sa progression en 2024 avec une hausse de 4% par rapport à 2023.
Les complexes pétrochimiques ont affiché des performances appréciables au cours de l’exercice 2024 : le complexe CP2K de Skikda a enregistré une production de 34. 198 Tonnes de PEHD en hausse de 101% par rapport à l’année 2023. Quant au volet commercialisation, le groupe explique dans son bilan annuel que le volume total des ventes d’hydrocarbures en 2024 s’est élevé à 162,9 Millions TEP, en légère baisse (1%) par rapport à l’exercice précédent.
Sur le marché national, les ventes des hydrocarbures ont atteint 71,5 Millions TEP, en hausse de 3% par rapport à 2023, alors que les exportations d’hydrocarbures de Sonatrach et ses associés se sont établies à 91,4 Millions TEP, en baisse de 4% par rapport à 2023. Ces volumes comprennent les ventes de gaz pour les comptes des partenaires, dont les contrats sont régis par les lois 05-07 et 09-13 (participation), précise le bilan du groupe.
Quant aux exportations des produits raffinés, elles ont atteint 14,3 Millions de Tonnes en 2024, en hausse de 4% par rapport à 2023. Par ailleurs, en matière de découvertes, Sonatrach a réalisé en effort propre durant l’année 2024 dix-huit (18) nouvelles découvertes d’hydrocarbures.
Ces découvertes, réparties entre huile (51%) et gaz (49%), ont permis la mise en évidence d’un volume d’hydrocarbures en place prouvé et probable de 57,68 Millions TEP et un apport de délinéation de 45,78 Millions TEP. Ces découvertes donnent une production primaire d’hydrocarbures de 193,7 Millions de TEP, soit46,9 millions de TEP en pétrole brut, 127,9 milliards de TEP en Gaz naturel, 9,1 millions de TEP en Condensat et 9,7 millions de TEP en GPL aux champs.
Par ailleurs, le volume de la fiscalité pétrolière versée par Sonatrach à l’Etat s’est élevé à 3.872 milliards de dinars, en forte baisse de 46% par rapport à 2023 (5.678 milliards).
Le recul s’explique par l’appréciation du dinar par rapport au dollar, la baisse des prix de vente à l’exportation et la baisse des volumes exportés. Pourtant, en dehors du résultat net, les indicateurs de Sonatrach ont été tirés vers le bas par la baisse des prix des hydrocarbures, avec un prix moyen du baril de pétrole de 81,97 USD, contre 83,60 USD en 2023, soit une baisse de 2%. Pour le gaz, la baisse a été encore plus significative, avec un prix moyen de 10,36 USD/MMBTU en 2024, contre 12,60 USD/MMBTU en 2023 (-18%).
Il y a aussi, explique le groupe, “une orientation accrue vers le marché national”, dont le volume commercialisé a enregistré une progression de 5% par rapport à 2023. Des chiffres qui confirment la tendance haussière des besoins énergétiques du pays, indique encore le groupe dans son rapport annuel 2024.
Enfin, Sonatrach explique que malgré un environnement marqué par “une conjoncture moins favorable que celle de l’année précédente”, avec des ”incertitudes géopolitiques” et une diminution des prix du pétrole et du gaz, la compagnie algérienne des hydrocarbures a fait preuve de “résilience”, maintenant les niveaux de production et réalisant un résultat net en forte hausse.
