Poussée populaire du 22 février, chute brutale du système Bouteflika, incarcération des principales « têtes d’affiche » du clan, présidentielles, élections législatives, puis plus tard, les communales, etc. Le chemin vers le retour à la légalité constitutionnelle aura été pénible ; beaucoup de choses ont été faites dans le sens de la remise de l’Algérie sur rails constitutionnelles. Le temps aura été long, le chemin éprouvant, le terrain miné à l’excès et les obstacles difficilement surmontables. Mais au bout du compte, le résultat est là, et on se dirige, en dernière ligne droite vers des élections présidentielles qui concilieront volonté populaire et nécessite politique et stratégique. Les absents auront toujours tort, car même si les choses ne sont pas au mieux, il y a certainement lieu de préciser une dernière fois que le peu que la légalité gagne jour après jour est profitable à un pays qui avance dans son environnement géopolitique dans un véritable champ de mines.
On l’aura vu au Tchad, au Mali, au Maroc, au Sahara occidental, etc. tout se ligue pour que l’Algérie trébuche, tombe et reste par terre. C’est une évidence de le redire. Pour la première fois depuis son indépendance, l’Algérie est cernée par des forces hostiles et nuisibles de tous côtés. Là où le regard se pose, il y a périls. C’est pour cette raison, et pour d’autres encore, qu’il faudrait encore avancer, malgré les erreurs et les lacunes, colmater les brèches et faire en sorte que le pays soit assis sur des bases légales.
Aujourd’hui, on est arrivé au terme d’un processus politique qui va faire redémarrer la machine de production, revenir à la légalité constitutionnelle et commencer réellement à travailler au bien-être du peuple, et il ne peut y être autrement.
Les mines qui ont éclaté ici et là et les grenades qui avaient été dégoupillées à temps ne montreront jamais assez l’intensité de la guerre de sous-sol que le clan a mené pour assurer sa survie, ses intérêts et ceux de sa progéniture, et que les forces hostiles à l’Algérie ont nuitamment mené.
Evidemment, il restera dans le hirak quelques nostalgiques à convaincre, car une révolution constitue un rêve qui ne se répètera pas dans la vie d’un homme. Ces jeunes, qui n’ont pas vécu les années GIA, ni les commandements du FMI dans les années 1990, ni la violence ressentie au quotidien, gardent une image angélique de la révolution soft ; et ce sont ces derniers romantiques qu’on doit encore, à la force de la foi et de la persuasion, convaincre d’intégrer le processus en cours. Les derniers ultras seront ainsi démasqués et mis en minorité