Alors que des pays de la ligue arabe et du monde musulman s’empressent, depuis quelques temps, de normaliser et/ou de renforcer leurs relations avec l’État d’Israël, l’Algérie s’affaire à mettre fin aux dissensions qui divisent les factions palestiniennes afin de les unir autour d’un programme commun et d’un projet de lutte unifié.
Pari certes complexe et difficile, tant les trahisons de certains pays censés être du côté des Palestiniens ont atteint des limites intolérables, mais l’Algérie saura le réussir car pour elle, la cause palestinienne est et restera une question nationale sacrée.
Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra a annoncé, depuis le Koweït où il participait à la réunion de concertation des ministres arabes des Affaires étrangères, que le processus de la réconciliation palestinienne est déjà amorcé. Des dirigeants des différentes factions ont déjà effectué des déplacements à Alger pour consultation et concertation sur la question.
Ce début de reprise de langue entre les différentes belligérants, sous les auspices du président Tebboune, devant déboucher dans les jours à venir sur une Conférence unificatrice à Alger, ne peut être que très bénéfique à la cause palestinienne. Rompue déjà dans le rapprochement des Palestiniens, l’Algérie saura dépasser tous les obstacles et les coups tordus que les sous-traitants de l’entité sioniste ne manqueront pas de créer pour empêcher l’aboutissement de ce processus de réconciliation.
Le président Tebboune qui fait de l’unification des rangs arabes, l’une de ses priorités veut que la conférence de réconciliation palestinienne soit le prélude à cette unité arabe qui constituera la question centrale du prochain sommet de la ligue arabe qu’abritera l’Algérie.
Le 15 novembre 1988, les dirigeants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) proclament à Alger la création de l’État palestinien. Gageons qu’à l’occasion de la célébration du 34e anniversaire de cette proclamation, les différentes factions palestiniennes parviendraient à s’unir autour d’un programme intégral unifié. Car les coups de poignards dans le dos que la cause palestinienne a reçus ces derniers mois de « mains amies », n’autorisent plus les division et les scissions entre les Palestiniens.
La réconciliation palestinienne est une exigence de l’histoire. L’Algérie l’a compris et elle y travaille pour sa concrétisation. L’histoire retiendra en tout cas, le rôle et la position constante du peuple et des responsables algériens pour la cause palestinienne, comme elle retiendra également l’hypocrisie de ceux qui parlent à longueur de journée de « zawal Israel » et qui sous-traient officiellement ou en catimini avec les sionistes.