« Le rôle des médias algériens lors de la révolution a été déterminant dans la sensibilisation et la mobilisation du peuple pour le recouvrement de sa souveraineté nationale et pour faire connaître également la cause algérienne à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, les médias nationaux sont appelés à relever le défi au niveau national et régional dans le but de préserver les acquis de l’Algérie », a estimé le ministre de la Communication, Zoheir Bouamama.
À la veille de la célébration du 71ᵉ anniversaire du déclenchement de la guerre de libération et du 63ᵉ anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la radio et la télévision algériennes, l’Assemblée populaire nationale (APN) a organisé hier une journée d’étude intitulée « Médias et communication, du service de la guerre de libération aux défis contemporains ».
En tant que représentant du Premier ministre, le ministre de la Communication, Zoheir Bouamama a salué, au cours de son allocution, le rôle majeur joué par la presse algérienne avant et pendant la guerre de libération.
Selon le ministre, la presse algérienne a servi de véritable école de lutte intellectuelle et politique, favorisant ainsi la construction de la conscience nationale et ouvrant la voie au déclenchement de la révolution le 1ᵉʳ novembre 1954. M. Bouamama a affirmé que les médias algériens ont joué un rôle déterminant durant la guerre de libération, à travers la « sensibilisation et la mobilisation du peuple pour le recouvrement de sa souveraineté nationale.
Ils ont également médiatisé la cause algérienne à l’échelle mondiale, franchissant ainsi les barrières et les clôtures dressées par le colonialisme français. Le ministre de la Communication a évoqué la lutte pour la construction, l’édification et la sensibilisation que les médias algériens ont menée avec responsabilité depuis l’indépendance, à travers diverses étapes et moments, en soulignant leur rôle dans la préservation de l’unité du peuple algérien et de ses institutions.
Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, les défis exigent aux médias de s’accommoder aux transitions technologiques et numériques. L’État algérien, via le ministère de la Communication, a exprimé sa volonté de renforcer le professionnalisme des médias dans ce domaine. « Les médias nationaux doivent désormais jouer leur rôle dans la gestion des défis au niveau national, régional et international, tout en préservant les acquis de l’Algérie, dont les fondements ont été établis par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune », a conclu M. Bouamama.
De son côté, le président de l’APN, Brahim Boughali, a mis en avant la place stratégique des médias nationaux en tant que « passerelle pour la cohésion nationale, espace d’élévation de la conscience citoyenne et rempart de défense de l’image de l’Algérie, à l’instar de son rôle, hier, en tant que bouclier de la Révolution».
Rappelant la contribution déterminante de la presse durant la guerre de libération, le président de l’APN a souligné que celle-ci « a toujours été une arme efficace au service de la nation », par « une parole sincère et une voix libre qui dénonçaient les crimes du colonialisme et unissaient le peuple autour de l’idéal d’indépendance».
À cette époque, a-t-il poursuivi, « la parole n’était pas une simple information, mais un appel à la patrie, un écho de l’héroïsme et un message d’espoir». .Après le recouvrement de la souveraineté nationale, les médias algériens « ont accompagné les étapes de la concrétisation du rêve des martyrs », devenant, ainsi, « une tribune pour la construction et l’édification, contribuant à ancrer l’identité et à défendre les valeurs de la nation », ajoute M. Boughali.
Évoquant la date du 28 octobre 1962, marquant le recouvrement de la souveraineté nationale sur la Radio et la Télévision, M. Boughali a rappelé qu’il s’agit d’un « moment décisif dans l’histoire des médias algériens, témoignant de la capacité des Algériens à bâtir un média libre, au service du pays et de la mémoire collective ».
Pour les défis actuels, le président de l’APN a appelé à « moderniser le paysage médiatique national, afin d’accompagner la révolution numérique et faire face aux campagnes de désinformation », insistant sur l’impératif de « concilier la liberté d’expression et la responsabilité professionnelle, tout en consolidant les valeurs de vérité et de crédibilité à l’ère de l’information instantanée ».

