18.2 C
Alger

Algérie – Turquie: Ambitions partagées et une coopération de plus en plus étroites

Les travaux de la 1ere réunion de la commission de planification, de coopération et de partenariat global entre l’Algérie et la Turquie ont débuté, samedi à Alger, en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et de son homologue turc, Mevlüt Cavusoglu.

Dans son allocution à l’ouverture des travaux de la réunion, M. Lamamra, cité dans une dépêche de l’APS,  a indiqué que « cette commission, unique en son genre, issue de la 1ere réunion au niveau du Sommet du Conseil de coopération de haut niveau algéro-turc à l’occasion de la visite d’Etat du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune en Turquie en mai dernier, décidée par les présidents des deux pays, confirme que les relations algéro-turques sont devenues exceptionnelles ».

M. Lamamra a affirmé que la stratégie algéro-turque était « une véritable stratégie », car elle englobe tous les secteurs de la vie et non seulement les aspects économiques, mais également les domaines culturel, social, humains, sécuritaire et de défense ». Le chef de la diplomatie algérienne a salué les relations « fortes » entre les deux pays, affirmant que la première session de ce mécanisme chargé de planification, d’évaluation et de suivi du développement du partenariat stratégique entre les deux pays sera « unique en son genre ».

Dans son versant économique et commercial, la coopération algéro-turque, vieille de plusieurs décennies, les deux pays ambitionnent de l’accroître davantage encore, en multipliant les accords bilatéraux. Alger et Ankara, regardent dans la même direction, celle menant à un partenariat gagnant-gagnant sur le long terme.

Un partenariat, couvrant plusieurs domaines, et impliquant les divers acteurs de la vie économique. La Turquie, gros importateur d’énergie, s’appuie de plus en plus sur les importations de GNL pour satisfaire ses besoins en électricité. Le pays ambitionne également de renforcer ses investissements dans l’énergie, en s’engageant dans des projets communs, notamment dans la pétrochimie. Le projet de production de polypropylène en Turquie en fait partie.

Sonatrach et la société turque Renaissance ont déjà signé trois contrats pour le développer. Les investissements turcs en Algérie, toutes activités confondues, ont atteint cinq milliards de dollars dont la plus grosse partie est consentie dans des secteurs hors hydrocarbures, notamment dans l’industrie de l’acier.

Le géant turc de la sidérurgie, Tosyali, fait partie des entreprises les plus importantes de ce secteur. Il est implanté à Bethioua dans la wilaya d’Oran.  Au plan commercial, le volume des échanges bilatéraux avait atteint cinq milliards de dollars en 2014. Mais avec la pandémie de Covid-19, il a baissé. Mais  les deux pays devront encore consentir des efforts pour l’augmenter et le ramener à dix milliards de dollars.

L’Algérie et la Turquie ont par ailleurs signé une série de mémorandums d’entente et d’accords de coopération dans divers domaines, tels que la santé animale, le commerce et l’industrie, les travaux publics, l’agriculture, l’environnement, la culture… Le nombre d’entreprises turques présentes en Algérie a atteint les 1.400 englobant divers secteurs dont la construction, le bâtiment, les travaux publics, l’industrie, l’agriculture, la distribution et les technologies de communication, ainsi que le transport maritime et aérien. Les deux pays affichent de grandes ambitions en matière de coopération, souhaitant que les projets de coopération entrepris soient à la hauteur des ambitions affichées.

Articles de meme catégorie

L'express quotidien du 11/05//2025

Derniers articles