L’Algérie a demandé à 12 agents de l’ambassade de France de quitter son territoire sous 48 heures. Cette décision fait suite à la mise en détention provisoire d’un agent consulaire algérien en France. Le ministère des Affaires étrangères a immédiatement protesté, dénonçant une arrestation « inadmissible » et une procédure « sans fondement sérieux ».
L’Algérie considère qu’un diplomate, même soupçonné, ne peut être traité comme un citoyen ordinaire sans tenir compte des règles internationales. Elle demande le respect de sa souveraineté et de ses représentants.
En décidant d’expulser douze agents français, dont certains sont liés au ministère français de l’Intérieur, l’Algérie envoie un message clair: elle ne tolérera pas ce qu’elle considère comme une atteinte à sa dignité diplomatique. La mesure est exceptionnelle, mais assumée.
Cette décision intervient alors que les deux pays tentaient de relancer leur coopération. Jean-Noël Barrot s’était rendu à Alger quelques jours plus tôt pour annoncer une « nouvelle phase » dans les relations bilatérales. Il avait rencontré le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf et le président Abdelmadjid Tebboune.
La réaction rapide d’Alger montre une volonté de ne plus accepter des « provocations » ou des décisions unilatérales de la France. La diplomatie algérienne entend défendre ses positions et le respect du droit international, notamment concernant ses représentants à l’étranger.
La position algérienne reste claire, l’arrestation de l’un de ses diplomates constitue une ligne rouge. En expulsant des agents français, Alger affirme sa souveraineté et réclame un traitement équitable de ses représentants.