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Le président Tebboune veut renforcer le pacte social

Le chef de l’État a affirmé sa « volonté de poursuivre la consolidation des acquis réalisés en faveur des travailleurs, après la concrétisation des engagements liés aux augmentations sans précédent des salaires, des régimes indemnitaires et des allocations et pensions de retraite… ».

Dans un message adressé à l’occasion de la Journée internationale du travail, célébrée le 1ᵉʳ mai de chaque année, le président de la République a présenté ses meilleurs vœux aux travailleurs algériens, réaffirmant sa détermination à « parachever le processus d’édification nationale, dont la voie a été tracée par nos précurseurs parmi les valeureux martyrs, les moudjahidine, les militants et tous les enfants dévoués de cette patrie, afin de préserver l’indépendance de la décision et les capacités et les richesses de la nation et de contribuer à l’essor d’une économie forte et diversifiée, garante de la fierté, de la dignité et de l’indépendance du pays ».

Le président de la République a également souligné sa « volonté de poursuivre la consolidation des acquis réalisés en faveur des travailleurs, après la concrétisation des engagements liés aux augmentations sans précédent des salaires des travailleurs, à travers une large révision des grilles salariales, des régimes indemnitaires et des allocations et pensions de retraite, mais aussi un allégement significatif des charges fiscales ».

Ces acquis, a-t-il ajouté, « se verront renforcés, conformément aux engagements que nous avons pris, afin de garantir aux travailleuses et aux travailleurs un cadre de vie satisfaisant et une vie familiale sereine, et ce, partant de l’attachement de l’État à préserver la dignité des citoyens et à consacrer la protection des droits des citoyennes et des citoyens dans les textes juridiques liés aux parcours professionnels et à la retraite ».

Pour autant, le sacrifice des héros de la glorieuse Révolution de Novembre 1954 est également là, dans le message du président de la république : c’est là aussi « une opportunité renouvelée pour nous remémorer ensemble, en ce 1er mai, les sacrifices des héros de la glorieuse Révolution de libération et dire notre fierté devant la fidélité des travailleurs et des syndicalistes à l’Algérie, depuis la création de l’Union générale des travailleurs algériens, le 24 février 1956, jusqu’à l’épreuve de la tragédie nationale, funeste période où les travailleuses et les travailleurs ont résisté à la horde terroriste barbare et destructrice, défendant avec bravoure et dignité l’Etat nation et ses institutions ».

L’UGTA, une organisation créée dans le feu de l’action révolutionnaire

La fête du Travail est par ailleurs célébrée dans le monde entier, et plus particulièrement par les Algériens, sous la bannière de leur unique syndicat, l’UGTA, créée dans le feu de l’action révolutionnaire, un certain 24 février 1954, par des militants nationalistes sous la direction du FLN avec des hommes comme Aïssat Idir, avec les Mohamed Flissi, Benyoucef Benkhedda, Si Ali Abderrahmani ou Abane Ramdane.

Aujourd’hui, ces syndicalistes, ces nationalistes, ces militants de la cause algérienne ont laissé un lourd mais fier héritage : la lutte de l’UGTA pour que les droits du travailleur algérien soient toujours respectés, et celui-ci le fer de lance du développement économique et social dans une Algérie désormais débarrassée de l’exploitation de l’homme par l’homme, un pénible souvenir de l’ère coloniale.

Et, durant cette longue nuit coloniale, les actions et les coups d’éclat des militants de l’UGTA avaient ébranlé le système colonial  : quelques semaines après sa création, plus de 110 000 travailleurs algériens avaient rejoint l’UGTA, répartis sur 72 sections syndicales. Le journal ‘’L’Ouvrier’’ de l’organisation appuyait la révolution armée et lui apportait un judicieux soutien médiatique.

Le congrès de la Soummam, le 20 août 1956, va alors donner une dimension internationale à l’UGTA, bras syndical et militant de la guerre de libération nationale. Et, le 1er mai 1956, c’est la stupeur au sein du patronat et des travailleurs européens, les milieux économiques et financiers de la colonisation française  : les travailleurs ‘’indigènes’’, les Algériens, ont célébré à leur manière la fête du Travail dans une Algérie qui se dirigeait inexorablement vers l’indépendance.

L’UGTA lance alors plusieurs grèves ouvrières à caractère politique et militant pour le soutien indéfectible à l’action militaire de l’Armée de libération nationale (ALN) et à l’activité politique du FLN. Il faut ainsi citer la grève du 5 juillet 1956 qui fut un succès retentissant, notamment à Alger et à Oran, ce qui a poussé les autorités coloniales à mener une campagne de répression et à intensifier les arrestations et les tortures contre les militants de cette organisation, tout en empêchant ses réunions.

L’UGTA a également réussi à paralyser tous les secteurs, notamment le 1ᵉʳ novembre 1956, à l’occasion du deuxième anniversaire du déclenchement de la Révolution, ainsi que lors d’autres grèves soutenant les décisions des chefs de la Révolution, dont la célèbre grève des huit jours (du 28 janvier au 4 février 1957).

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L'express quotidien du 19/06//2025

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