Le ministère des Affaires étrangères a exprimé dans un communiqué sa ferme condamnation et sa profonde indignation face à l’attaque aérienne sioniste qui a visé la République islamique d’Iran, expliquant que cette agression n’aurait jamais eu lieu sans l’impunité et la non-reddition de comptes dont jouit l’entité sioniste.
« L’Algérie dénonce et condamne l’agression israélienne flagrante contre l’Iran. Une agression qui n’aurait jamais eu lieu sans l’impunité et la non-reddition de comptes dont jouit l’agresseur », peut-on lire dans le communiqué.
« Cette agression, qui intervient en violation de toutes les lois internationales, notamment des principes de la Charte des Nations unies, confirme que la politique hostile systématique de la colonisation israélienne de peuplement est une politique fondée sur l’illusion de garantir la sécurité et la stabilité de l’entité israélienne au détriment de la sécurité et de la stabilité de ses voisins, notamment des Palestiniens dans tous leurs territoires occupés, ainsi que de l’ensemble des pays de la région, sans exception aucune », ajoute le communiqué.
« Tout en mettant en garde contre les risques de céder à l’arrogance et à la tyrannie de l’occupation israélienne, l’Algérie appelle la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité des Nations unies, à assumer pleinement ses responsabilités, en œuvrant à préserver la paix et la sécurité internationales, et à mettre fin aux politiques de l’occupation israélienne qui compromettent la sécurité et la stabilité de la région tout entière », conclut le communiqué.
De son côté, l’ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, a fermement dénoncé, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité à New York sur la situation en Iran, les attaques de l’entité sioniste contre l’Iran, qu’il a qualifiées de « violation flagrante » du droit international et de la Charte des Nations unies. Il a appelé la communauté internationale à réagir sans ambiguïté face à cette nouvelle agression.
Lors de cette réunion, il a déclaré : « Nous sommes à nouveau confrontés à un acte d’agression grave et délibéré », accusant l’armée sioniste d’avoir lancé des frappes coordonnées contre le territoire iranien. Selon lui, ces attaques ne sont ni justifiables ni justifiées, et constituent une violation ouverte des principes fondamentaux du droit international.
Le diplomate a rappelé que l’Algérie, depuis son retour au Conseil de sécurité, n’a cessé de mettre en garde contre l’escalade régionale déclenchée par les provocations de l’entité sioniste. Les événements actuels, selon lui, confirment la pertinence de ces avertissements. Citant la Charte des Nations unies, Bendjama a rappelé que tout État membre doit s’abstenir de recourir à la force ou à la menace contre l’intégrité territoriale d’un autre État.
Il a fermement condamné la logique des frappes dites « préventives », qui, selon lui, « ne peuvent être ni tolérées ni normalisées ». « Ce type d’action ne fait qu’éloigner toute possibilité de paix », a-t-il insisté.
L’ambassadeur algérien a rejeté les arguments de l’entité sioniste concernant la prétendue menace nucléaire iranienne. Il a souligné que même les services de renseignement de ses plus proches alliés estiment que l’Iran ne développe pas d’arme nucléaire.
Il a fustigé l’hypocrisie de l’entité qui refuse de se soumettre au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), tout en refusant de participer à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient.
Bendjama a cité un communiqué de l’AIEA rappelant que toute attaque contre une installation nucléaire à usage pacifique constitue une violation grave de la Charte des Nations unies et du droit international. Ces actes peuvent avoir des conséquences radiologiques catastrophiques au-delà même des frontières de l’État visé.
Le diplomate algérien a également souligné le « timing troublant » de ces frappes, qui interviennent alors que des négociations indirectes sont en cours entre l’Iran et les États-Unis, sous médiation omanaise, concernant le programme nucléaire iranien. Il y voit une tentative délibérée de saboter les efforts diplomatiques en cours.
Devant ces agressions sionistes, M. Bendjama a souligné que « la communauté internationale ne doit pas permettre qu’un précédent soit établi où des membres de l’ONU se comporteraient à la fois comme juges et parties », tout en avertissant que « de telles actions lanceraient des attaques unilatérales en violation du droit international ».
Il a également ajouté que « cela mettrait en péril la crédibilité de ce Conseil et affaiblirait l’autorité même de la Charte des Nations Unies », appelant les membres du Conseil à « réaffirmer de manière claire et collective que les principes inscrits dans la Charte sont des obligations contraignantes, et non facultatives ».