Les résultats préliminaires de l’appel d’offres international « Algeria Bid Round 2024 » pour l’exploration pétrolière ont été dévoilés hier, en présence du ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, de Karima Tafer, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie chargée des Mines, du président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), Mourad Beldjehem, ainsi que du PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi.
Ainsi, sur les six blocs proposés, cinq ont suscité l’intérêt des compagnies soumissionnaires. Les zones concernées sont : Ahara (wilaya d’Illizi), Reggane 2 (wilaya d’Adrar), Zerafa 2 (wilayas d’Adrar et d’In Salah), Toual (wilayas d’Ouargla et d’Illizi) et Guern EL Guessa (wilayas de Béchar, de Béni Abbès, d’El Bayadh et de Timimoun). Aucun soumissionnaire ne s’est toutefois manifesté pour la zone dite d’EL M’zaid El Kebir.
L’appel d’offre a attiré plusieurs compagnies internationales. Ainsi, le groupement composé de l’autrichienne ZanGas et de la suisse Filada s’est vu attribuer le permis d’exploration de la zone de Toual. Et Sinopec de la zone de Guern El Guessa. Le consortium formé par l’italienne Eni et la thaïlandaise PTTEP a remporté le bloc de Reggane 2. La zone d’Ahara a été attribuée à l’alliance QatarEnergy–TotalEnergies.
Enfin, Eni a également remporté le bloc de Zerafa 2, situé entre Adrar et In Salah, au terme d’une compétition opposant quatre soumissionnaires. ZanGas, Filada, Sinopec, Eni, PTTEP, QatarEnergy et TotalEnergies comptent parmi les acteurs majeurs mondiaux de l’exploration pétrolière.
Le président de l’ALNAFT, Mourad Beldjehem, a précisé que la signature des contrats est prévue au plus tard le 30 juillet prochain, en fonction de l’avancée des procédures et des négociations entre Sonatrach et les entreprises attributaires.
L’appel d’offres « Algeria Bid Round 2024 », le premier lancé depuis 2014, l’avait été officiellement en octobre dernier à Oran, en marge de la 12e édition du salon Napec (Salon international des hydrocarbures et de l’hydrogène pour l’Afrique et la Méditerranée).
Le ministre Mohamed Arkab a souligné que cette initiative s’inscrit dans un contexte économique et législatif porteur, fruit des réformes menées par le président Abdelmadjid Tebboune, en particulier à travers la loi 19-13 sur les hydrocarbures et la loi 22-18 sur l’investissement, promulguée en juillet 2022.
Ces textes ont instauré un nouveau cadre juridique et institutionnel attractif, garantissant davantage de transparence et de sécurité pour les investisseurs. Arkab a rappelé que le nouveau cadre légal, en simplifiant le régime fiscal et en assouplissant les modalités contractuelles, offre une vision plus ouverte à la coopération tout en préservant les intérêts de l’État.
Il permet également aux partenaires étrangers d’obtenir des rendements satisfaisants, rendant les projets viables pour toutes les parties. L’approche d’attribution adoptée, notamment la mise à disposition des données via des « data rooms » physiques et virtuelles, témoigne, selon le ministre, de l’engagement de l’Algérie en faveur de la transparence et de l’équité dans l’octroi des contrats.
Cela reflète également sa volonté de renforcer ses partenariats stratégiques fondés sur l’intérêt mutuel, le transfert de technologie et la valorisation du contenu local.
Enfin, le ministre a souligné le potentiel géologique prometteur et les infrastructures disponibles dans les zones concernées, en affirmant que ces blocs représentent de véritables opportunités pour un investissement énergétique intelligent et rentable.
L’opération s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de renouvellement des réserves, d’accroissement de la production et de renforcement de la sécurité énergétique, tout en maintenant un approvisionnement fiable des marchés, notamment européens.