Dans cet entretien, le président de l’Association nationale des parents d’élèves (ANPE) reproche aux enseignants de proposer aux candidats des sujets modèles. Ce qui hypothèque leur avenir. Il estime par ailleurs qu’aucune matière ne doit être négligée au détriment d’une autre. Deux mauvaises habitudes qu’il faut changer chez les candidats de classes terminales.
L’EXPRESS : Les épreuves du baccalauréat prennent fin aujourd’hui. Comment évaluez-vous les conditions de déroulement de cet examen national ?
Khaled Ahmed : Les épreuves du bac se sont déroulées dans les meilleures conditions. Plusieurs ministères ont collaboré avec le ministère de l’Éducation pour assurer le bon déroulement de la session de juin 2025. Nous avons, entre autres, le ministère de l’Intérieur qui intervient, en termes de restauration et de transport des candidats, dans la sécurisation des centres d’examens. Nous avons également le ministère de la Jeunesse qui a ouvert cette année les maisons de jeunes pour héberger les candidats, et le ministère des Affaires religieuses a, pour sa part, ouvert les mosquées et a attribué aux candidats des espaces de révision et de préparation dans les bibliothèques et les aires de repos.
Ce que nous avons appréhendé, par contre, est la fraude qui risque d’entacher tout examen national. Heureusement que ce phénomène est en diminution constante grâce aux mesures prises pour prévenir et lutter contre la fraude.
Nombre de candidats se fient aux propositions de sujets faites par des enseignants, notamment, sur les réseaux sociaux…
La responsabilité incombe aux enseignants qui ne doivent aucunement détourner l’attention des apprenants en leur faisant croire qu’un cours sera éliminé ou retenu pour le sujet d’examen. Le baccalauréat est le fruit d’années d’efforts et de persévérance. Il est inacceptable de faire des propositions de sujets modèles aux candidats et hypothéquer, ainsi, leur avenir.
Les candidats des différentes filières se focalisent sur les matières essentielles qui comptabilisent des coefficients élevés et accordent moins d’importance aux matières dites secondaires. Que diriez-vous à ces candidats ?
Effectivement. Certains élèves de terminale négligent les matières secondaires, en ne se concentrant que sur les matières essentielles lors de la préparation du baccalauréat. Ils agissent de la sorte pour obtenir une bonne moyenne. Une attitude qui peut être préjudiciable, car toutes les matières sont prises en considération dans la comptabilisation de la moyenne générale, même si le coefficient de certaines matières est moins élevé.
Les enseignants et les parents doivent mettre en garde contre ces mauvaises habitudes qui semblent ancrées parmi les élèves de classes finales.