La situation de tension que traverse le monde n’a pas été sans effet sur le discours politique en Algérie. Les partis ne manquent pas une occasion pour mettre en garde contre les menaces qui guettent le pays et sur la nécessité de renforcer le front intérieur pour faire face aux dangers potentiels.
Le président du Front El Moustakbal, M. Fateh Boutbig, a appelé, hier à Tipasa, à « consolider le front interne et à se rallier aux choix stratégiques de l’État visant à faire face aux défis internes et externes en vue de bâtir un pays fort ».
Intervenant à l’ouverture de la rencontre régionale des cadres de son parti des wilayas du centre du pays, Boutebig a rappelé, à ce propos, « la vision prospective et sage des hautes autorités du pays dans la protection de la patrie et le renforcement de la souveraineté de la décision dans le cadre d’une série de réformes engagée par l’Algérie dans cette optique », citant notamment la loi relative à la retraite qui consacre le principe du caractère social de l’État.
Le président du Front El Moustakbal a estimé, en somme, que l’Algérie a « dépassé les déséquilibres et la politique du désespoir, autrefois semée dans les esprits des citoyens ».
Pour sa part, le président du parti Sawt Chaâb (La Voix du Peuple), Lamine Osmani, a animé, samedi à Maqtaa Douz, dans la wilaya de Mascara, un meeting populaire où il a appelé les Algériens à se mobiliser pour préserver le pays et le protéger.
Il a déclaré que la conjoncture que vit le monde actuellement « exige de tous les Algériens de se mobiliser pour édifier un front de résilience, afin de protéger le pays et préserver sa sécurité et son intégrité territoriale ». Osmani a appelé « à faire bloc face aux ennemis de l’Algérie ».
Le président de Sawt Chaâb a indiqué que la commémoration de la bataille de Maqtaa, menée par l’Emir Abdelkader contre l’armée coloniale française (le 28 juin 1835), était une occasion pour rappeler les sacrifices des aïeux à l’image de l’Emir Abdelkader, fondateur de l’État algérien moderne, affirmant que le peuple algérien avait, à cette époque, donné une leçon de résistance, de courage dans la protection du pays. Les générations actuelles, dit-il, doivent « suivre l’exemple de l’Emir Abdelkader, symbole de la résistance, du savoir et de l’éthique dans le monde, engagé dans la lutte pour la libération de la patrie de l’oppression du colonisateur français ».
De son côté, la présidente du parti Tajamoue Amal El Jazaïr (TAJ), Fatima Zohra Zerouati, a appelé, hier depuis Souk Ahras, à « renforcer le rôle de la jeunesse dans la vie politique », estimant qu’il s’agit-là d’une « nécessité stratégique pour construire une Algérie victorieuse ».
Intervenant lors d’un meeting populaire organisé par son parti dans la commune frontalière de Merahna, Mme Zerouati a plaidé pour « l’union autour des institutions de l’État, conduites par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », afin de « réaliser un développement global et durable à la hauteur des défis de l’heure et renforcer la position de l’Algérie sur la scène internationale ».
Le Mouvement pour la société de la paix (MSP) a, quant à lui, consacré son week-end à une activité diplomatique. Son président, Abdelli Hassani, a reçu, jeudi dernier au siège du parti à Alger, l’ambassadeur de la République islamique d’Iran, Ali Réda Babai.
La rencontre, selon un communiqué du MSP, a porté sur la situation en Iran et sur « les retombées de l’agression sioniste sur le paysage régional et mondial et notamment sur la cause palestinienne ».