Quelque 1.500 agriculteurs activent dans le domaine de la culture du safran au niveau national, attirant l’intérêt de nombreux agriculteurs, même si l’expérience de ce type de cultures est encore nouvelle, a-t-on appris jeudi à Oran du secrétaire général de l’Association algérienne de promotion de la culture du safran.
Samir Ghodbane a indiqué, à l’APS en marge de l’ouverture du premier salon national de la culture du safran, que le nombre des producteurs de safran est estimé à 1.500 producteurs à travers le pays, disséminés sur une superficie globale de plus de 30 hectares, dont la majorité se trouve dans les wilayas de Khenchela (15 ha), Ghardaïa, Batna, Tiaret et Oran. Les fermes de safran sont présentes dans 30 wilayas du pays et l’association concernée œuvre à élargir la superficie réservée à cette culture, a ajouté le même responsable, notant que l’association a procédé, avec l’aide de l’institut national de recherche dans les forêts d’Alger, au recensement des producteurs de cette épice en Algérie et l’établissement d’une carte des fermes de safran. Afin d’élargir la superficie de culture de safran, cette association procédera, durant ce salon, à la distribution de 2.000 plants de safran à
10 femmes rurales de la région de Sidi Abdelli (Tlemcen) et les accompagnera dans les différentes étapes de plantation, selon la présidente de l’association de promotion de la femme rurale « Main dans la main », Allou Baba Ahmed. La quantité de safran produite diffère d’un producteur à un autre, sachant que sa culture et l’entretien des champs n’est pas facile, car un hectare nécessite entre 30 et 40 travailleurs manuels pour la culture de cette épice lors les trois premières années, a fait savoir M. Ghodbane. De son côté, le directeur des services agricoles (DSA) d’Oran, Rachid
Rahmania a déclaré que la quantité de safran produite est de l’ordre de 25 à 28 kilogrammes par an en Algérie, soit une valeur de 140 millions de dinars, relevant que « la difficulté rencontrée par les agriculteurs réside dans la commercialisation du produit, utilisé dans différents domaines ». Pour sa part, le secrétaire général de la chambre d’agriculture d’Oran, Zeddam Houari a souligné que c’est la commercialisation qui a éloigné les agriculteurs de la culture du safran, malgré les expériences timides dans ce domaine qui a donné d’excellents résultats sur le plan national. A ce propos, M. Zeddam a appelé les spécialistes d’exportation à la commercialisation du safran algérien dans les marchés étrangers, sachant que ce produit à de nombreuses caractéristiques et vertus, car il est utilisé en cuisine et dans les produits pharmaceutiques et cosmétiques et pourra connaître une bonne distribution. Le safran algérien étant d’excellente qualité et cultivé de manière naturelle sans utilisation d’engrais, a-t-on précisé. Lors de ce premier salon de culture du safran de trois jours, les expériences réussies de jeunes agriculteurs de 14 wilayas seront présentées.