L’Algérie connaît ces dernières années un chômage galopant aux conséquences humaines et sociales insoupçonnées. Des 11% enregistré en 2019, le chômage est passé à presque 15% durant cette année indiquant ainsi que sa courbe haussière n’est pas prête de s’arrêter de sitôt !
Les prévisions du Fonds monétaire international annonçant que le taux de chômage en Algérie va augmenter fortement dans les cinq prochaines années pour atteindre environ 19 %, sont à prendre au sérieux. Avec un tel taux de chômage, c’est la porte ouverte à tous les scénarii catastrophistes.
Si rien n’est fait maintenant dans le sens d’inverser cette courbe haussière et d’endiguer ce fléau qui met à mal actuellement de larges pans de notre population juvénile, on aura à affronter dans les prochaines années d’innombrables et complexes problèmes.
Quand on sait l’impact du chômage sur la santé mentale des jeunes et sur le développement de certaines pathologies sociales comme la criminalité, le suicide, la harraga…on comprend l’étendue des défis qui nous attendent si le chômage continue encore à galoper.
L’actuel gouvernement qui s’est engagé à mettre en œuvre tous les outils nécessaires pour améliorer l’économie nationale, doit dés maintenant peaufiner une politique de l’emploi qui doit impérativement réduire dans les années à venir le taux de chômage actuel.
Si pour les années 2020 et 2021, la crise sanitaire peut être invoquée pour expliquer l’augmentation du chômage, ce ne sera pas le cas pour 2022, où la planète va retrouver totalement sa vie normale ! Tout doit être mis en œuvre pour promouvoir l’emploi ! Car , l’emploi, comme tout le monde le répète , est l’outil par excellence par lequel on peut mettre les jeunes à l’abri des chants de sirènes.
Un jeune en situation de chômage peut être sujet à toutes les dérives. Le président Tebboune l’a d’ailleurs souligné récemment en décidant d’augmenter l’allocation chômage. Cette allocation vise, a-t-il déclaré à « préserver la dignité du jeune algérien et interdire à toute partie de l’instrumentaliser à des fins politiques ».
Ce qui revient à dire qu’un jeune sans emploi peut être la proie de n’importe qui, même des ennemis du pays. Cela montre combien est impérieux d’en finir avec ce chômage endémique dont les dangers ne sont plus à démontrer ! Le travail donne à l’individu sa dignité et sa place dans la société. C’est un facteur déterminant de l’intégration sociale.
Offrons donc du travail stable à nos jeunes et de l’espoir pour bâtir leur avenir dans leur propre pays, et ils ne se précipiteront plus comme, il le font ,depuis des années au péril de leur vie, vers les rivages européens !