Après un tour dans la côte est de la capitale fait par nos correspondants, force était de constater la prolifération des restaurants de solidarité qui champignonnent pendant le mois sacré du ramadan. Ville cosmopolite par excellence, ce sont des centaines, voire des milliers de personnes qui transitent par Alger avant de regagner leurs localités ou leur lieu de travail. L’ouverture pour tous de ces lieux de convivialité est un « pain béni », un « don du ciel », diront ceux qui y ont été au moins un jour.
On y sert des repas convenables, avec chorba, un plat de résistance, yaourt, orange, limonade, etc. Tout ce qu’il faut pour un repas complet et digne. Parfois des dattes et du l’ben dans des petites bouteilles spécialement conçues pour ramadan.
Les restaurants de solidarité ont ouvert leurs portes dès le premier jour du mois de Ramadhan. A Kouba, à Bordj El Kiffan, aux Pins maritimes, à El Harrach et aux Eucalyptus ; rares sont les communes qui n’en ont pas.
« Nous sommes de Djelfa et le temps nous a été court pour repartir, aussi ce type de restaurants fait vraiment chaud au cœur et rappelle les bonnes vieilles traditions ancestrales du peuple solidaire et unis dans l’épreuve », disent deux jeunes de la région de Messad.
« Nous n’avions pas d’endroit précis où aller rompre le jeûne, avant que ce restaurant ne nous ouvre ses portes », témoigne ce citoyen de passage par la capitale, où son véhicule est tombé en panne.
Mais qui en sont les bailleurs de fonds ? Les associations surtout, mais aussi des tiers personnes, désireuses de bonnes actions et poussées par la foi du mois sacré. Mais ce sont les commerçants qui cotisent : boulangers, bouchers, légumiers et autres épiceries donnent ce qu’ils peuvent et contribuent au restaurant du ramadan.
Tous les « faiseurs d’aumône » aiment à constater que leur restaurant de solidarité est très fréquenté.
La bonne chose dans ce type de solidarité populaire, c’est le retour aux bonnes valeurs traditionnelles qu’on pensait éteintes. Il est vrai que dès lors que le ramadan se termine, la page est tournée, mais bon, prenons le bon temps qui se présente aujourd’hui, pour ce qu’il est.