La décision de la Confédération des syndicats algériens (CSA) de surseoir à toute action de protestation jusqu’à la prochaine rentrée sociale et celle du CNAPESTE de mettre fin à son blocage de remise des bulletins aux élèves sont des choix judicieux à mettre à l’actif de ces deux structures syndicales.
Si la légitimité des revendications soulevées par la CSA et le CNAPESTE est foncièrement fondée, la conjoncture internationale et régionale lourdes de menaces multidimensionnelles incite à la prudence et à la vigilance. Le contexte actuel marqué notamment par la guerre en Ukraine avec ses conséquences sur la sécurité alimentaire mondiale et les turbulences à nos frontières plaident pour un front social apaisé et uni contre les menaces extérieures.
« A bon chat, bon rat », dit le proverbe et les Algériens sont appelés en cette période sensible à conjuguer tous leurs efforts pour faire face aux multiples défis du moment. L’Algérie est plus que jamais ciblée dans sa sécurité et son unité. C’est pourquoi la vigilance doit être maintenue à son plus haut niveau. Le déchaînement anti-algérien constaté ces quatre derniers jours sur les réseaux sociaux suite à la visite du Président Abdelmadjid Tebboune en Turquie montre combien l’Algérie qui est entrain de sortir de sa longue traversée du désert suscite des jalousies et des haines.
Les hérauts du Makhzen marocain et leurs sous-traitants algériens installés dans les capitales occidentales ont failli tomber en syncope suite au succès de cette visite ponctuée par la signature de plusieurs accords de coopération et mémorandums d’entente dans divers domaines. Et dans leur délire collectif, ils ont essayé par tous les moyens, en pinaillant sur des détails, de réduire de la dimension de cette visite et de caricaturer le président Tebboune. Ces agitations d’un Makhzen aux abois et d’Algériens qui ont vendu leur Nif pour une obole ne sont que la partie émergée des hostilités perfides engagées contre l’Algérie.
L’heure est à la mobilisation de toutes les couches de la société pour former un rempart inébranlable contre les agitateurs et les complotistes qui œuvrent désespérément à attenter à la sécurité et à la stabilité du pays.
En optant pour l’ajournement de leurs actions pourtant légitimes au regard de la dégradation actuelle du pouvoir d’achat et de l’inconsistance de la politique de l’emploi, les syndicats autonomes ont montré leur maturité politique et leur bonne compréhension des enjeux du moment. Les partis politiques sont eux-aussi appelés à mettre l’intérêt de la Nation au-dessus de toute autre considération. Les pouvoirs publics sont également appelés de leur côté à mettre en place sans attendre les conditions nécessaires pour le libre exercice des activités politiques, syndicales et associatives. Cela aidera inéluctablement au renforcement du front interne.