Un Ramadan placé sous le signe de la cherté. Si le nouveau ministre du Commerce a gagné la bataille de la disponibilité (il faut le souligner), celle de la cherté n’a pas été gagnée. Symbole de cette cherté excessive, « maître oignon sur un arbre perché », caracolant allègrement à 170 et à 200 dinars, du jamais vu dans les annales des légumes.
Après avoir inspecté les marchés en long et en large, l’Association nationale des commerçants et des artisans algériens fait un état des lieux et s’est exprimé par le biais de son président Hadj Tahar Boulanouar.
Celui-ci confirme qu’il y a une grande abondance de produits de large consommation et pendant le mois du Ramadan, parce que dit-il, les producteurs ont augmenté leur production, répondant ainsi à la forte demande des consommateurs.
Concernant les prix excessifs sur le marché, Boulanouar estime qu’ils ont augmenté par rapport aux dernières années, attribuant la raison à l’offre et à la quantité destinée au marché car la production était plus faible pour de nombreuses raisons, notamment les conditions climatiques, les arbres détruits par les feux de forêt, les arbres asséchés, le manque de réseau de stockage et le manque de nombre de marchés.
De ce fait, « le manque de nombre de marchés n’encourage pas une augmentation de la production tout en développant celui des marchés parallèle ; à chaque fois nous revendiquons la nécessité de réaliser un grand nombre de marchés au niveau national car dans la situation actuelle le nombre ne dépasse pas 1 800 marchés, alors que le secteur commercial a besoin de 2 500 marchés, ce qui signifie que nous avons besoin de 700 marchés supplémentaires. »
Cela encourage les producteurs à augmenter la production, à réduire les marchés parallèles et à stabiliser les prix.
Boulaouar dit s’attendre à une « baisse des prix sur le marché dans les prochains jours du Ramadan en raison de la baisse de la demande de nombreux produits ».