L’ouverture démocratique en Algérie arrachée dans le sang en 1989 a amené dans son sillage des excroissances politiques n’ayant d’autres objectifs que ceux poursuivis par l’ancien colonisateur durant la révolution: pervertir la lutte libératrice des Algériens, diviser le pays et le maintenir dans une instabilité chronique pour en faire une proie facile.
Ainsi, à peine le multipartisme installé dans les mœurs politiques du pays, que des forces rétrogrades, au nom de la religion se sont élevées pour le remettre en cause en le qualifiant de « kofr » (hérésie ) et en appelant à la mise à mort de la République algérienne démocratique et populaire et à l’instauration d’une illusoire république islamique.
La tragédie qui s’en est suivie et qui s’est soldée par plus de 250 000 morts, des milliers de disparus, des dégâts matériels se comptant en milliards de dollars n’est pas encore totalement terminée. Elle continue encore de nos jours à emporter des innocents et à endeuiller des dizaines de familles. Non satisfaits d’avoir entraîné le pays dans de telles aventures, les promoteurs et les adeptes de ces projets antinationaux font présentement dans un révisionnisme nauséabond en tentant de faire porter les crimes innommables des années 90 à l’ANP et aux services de sécurité.
Heureusement que les millions d’Algériens ayant vécu cette époque sont encore en vie et peuvent témoigner du fascisme des hordes intégristes qui essayaient avec tous les moyens d’imposer leur diktat moyenâgeux à la population.
Ni les cinémas, ni les plages ,ni les centres culturels, ni les bibliothèques, ni les moyens de transport encore moins nos administrations n’ont échappé aux menées violentes de ces intégristes qui voulaient donner une autre identité au pays avec la bénédiction, on s’en souvient, du président français de l’époque, François Mitterrand, qui usait alors de « il faut » parler aux responsables algériens de l’époque. Face aux tentatives de promouvoir les intégristes d’hier, de les présenter comme des victimes et de les dédouaner de leurs crimes, il est remarqué ces derniers jours de plus en plus d’appels à la vigilance de la part d’acteurs de la société civile. Pour ces acteurs, le Hirak ne doit pas être utilisé pour innocenter des tueurs et donner une nouvelle virginité à des forces connues pour leur haine de la démocratie et du nationalisme. Tous ceux qui œuvrent à déstabiliser le pays et à attenter à sa sécurité doivent être combattus avec la plus grande rigueur.