Il semble que la formule déployée par les pouvoirs publics pour donner de l’air aux établissements financiers a permis à la Banque Extérieur d’Algérie, BEA, de mouvoir ses ailes.
En effet ; avec l’entrée en application la décision portant révision du taux de réserve obligatoire et sa baisse de 6 % à 3 %, la BEA s’est donné la possibilité de libérer de la liquidité sur le marché bancaire, libérant ainsi un montant de plus de 3.000 milliards (mds) de DA d’engagements à fin septembre dernier.
Conditions macro-économiques et monétaires l’étant permis, les pouvoirs publics ont réagi dans le sens de doter les banques de capacités supplémentaires pour le financement de l’économie. Ainsi le 15 septembre, la Banque centrale, qui avait déjà baissé à deux reprises cette année le « taux de réserve obligatoire » pour tenter de réguler la liquidité bancaire, le faisant passer de 10 % à 8 % en mars puis de 8 % à 6 % en avril, a acté une nouvelle baisse de ce taux, ramené à 3 %.
Une intervention des pouvoirs publics qui commence à donner ses fruits notamment avec la BEA qui confirme désormais sa position de leader dans le financement de l’économie nationale
Selon la note publiée sur le site officiel de la BEA, l’enveloppe globale allouée aux crédits a fortement progressé +43%, dont les Crédits d’Investissement (+35%), Crédits d’exploitation (+44%) et Crédits aux particuliers (+70%).
Les données de la note, font ressortir que les projets d’investissement, représentent 21% des financements accordés en 2020, dont la plupart étaient orientés principalement vers les Industries Extractives, 44%, les Industries Manufacturières (20%) et le financement de l’Immobilier (16%).
Aussi, et en vue de soutenir l’activité des opérateurs économiques, fortement impactée par les effets de la pandémie mondiale, la Banque a notamment accompagné ces opérateurs par la mise en place et le renouvellement des Crédits d’exploitation.
Il importe de rappeler qu’en 2020 et en plein pic de la crise sanitaire, la BEA a traité un volume de 4.762 dossiers de crédits, toutes délégations confondues, à savoir, Direction Générale, Direction du Crédit aux Particuliers et les Directions Régionales et Agences, pour une augmentation de 3% par rapport à l’exercice 2019.